CLAP DE FIN POUR ENTOMO FARM
Un mois après le début d'une période de redressement judiciaire, Entomo Farm a été placée en liquidation. La startup basée à Libourne, fondée en 2014, élevait et surtout transformait des insectes en farine, en huiles et en biostimulants. Repérée en 2013 lors du concours "101 projets", lancé par Marc Simoncini (Meetic), Xavier Niel (Free) et Jaques-Antoine Granjon (Vente-privée.com), puis officiellement créée en avril 2014 en s'installant à l'Ecoparc de Blanquefort, près de Bordeaux, Entomo Farm a vu son aventure s'arrêter il y a quelques jours par une liquidation judiciaire, prononcée le 12 novembre, un mois après son placement en redressement le 10 octobre. Une fin abrupte pour la startup cofondée par Grégory Louis et Clément Soulier. Tous deux avaient imaginé Entomo Farm à ses débuts comme un industriel fournissant des usines d'élevage d'insectes pouvant être valorisés après leur abattage sous forme de farines. Accompagnée à ses débuts par Bordeaux Technowest, la jeune pousse se voyait donc comme un équipementier proposant des fermes d'insectes modulables et autonomes : en dur, avec des bâtiments ou alors sous forme de containers. Le système conçu avait été breveté, permettant dans un environnement maîtrisé la reproduction des insectes sans la contrainte de saisonnalité. L'idée était de délivrer aux aquaculteurs une solution clé en main, pour qu'ils puissent remplacer les farines de poisson. En France, la pisciculture importe 60 % des protéines nécessaires à l'alimentation des poissons. Mais Entomo Farm avait dû revoir sa stratégie pour produire et commercialiser elle-même ses farines et démontrer l'efficacité de son système. La startup avait alors quitté la métropole bordelaise pour Libourne, plus à l'Est de la Gironde, afin d'y prendre possession d'un site industriel de 4.000 m2. Un choix lié à la proximité de l'ETI Ceva Santé animale et de la biotech Fermentalg :