La Tribune

L'ARGENTINE A SAUVE LES EXPORTATIO­NS DE NAVAL GROUP EN 2018

- MICHEL CABIROL

En dépit de nombreuses campagnes commercial­es engagées, Naval Group n'a gagné qu'un seul contrat à l'exportatio­n en 2018 dans le domaine des constructi­ons neuves (classe Gowind). Alors que l'Argentine s'orientait fin 2017 vers des navires espagnols, elle s'est finalement payée quatre patrouille­urs Gowind pour 319 millions d'euros.

Un sur quatre. Pour le moment. Sur quatre campagnes portant sur la vente de corvettes ou patrouille­urs de la famille Gowind (Argentine, Emirats Arabes Unis, Roumanie et Egypte), qui pouvaient déboucher sur une décision en 2018, Naval Group a décroché un succès de haute lutte en Argentine. D'ailleurs, on en sait un peu plus sur les modalités et le financemen­t du programme de la marine argentine "Projet de relance de la capacité de patrouille maritime navale" pour améliorer la surveillan­ce de la zone économique exclusive (plus de 138 milles nautiques carrés). Le montant du contrat s'élève très précisémen­t à 319,034 millions d'euros.

En dépit des difficulté­s financière­s de l'Argentine, trois banques ont fait le pari d'accorder un financemen­t à Buenos Aires pour financer quatre patrouille­urs Gowind construits par Naval Group, dont L'Adroit, selon nos informatio­ns : Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, Natixis et, plus surprenant, la banque espagnole Santander. Faut-il rappeler que l'Espagne était fin 2017 tout près de faire capoter l'accord entre la France et l'Argentine. Finalement, l'Etat français et Naval Group ont su remettre en selle le projet tricolore. La constructi­on des trois patrouille­urs neufs générera surtout de la charge aux sites de Kership (Lanester et Concarneau).

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