TELECOMS : EN BELGIQUE, PROXIMUS VEUT TAILLER DANS SES EFFECTIFS
L’opérateur historique a confirmé ce jeudi qu’il envisageait de supprimer 1.900 emplois, soit 15% de ses effectifs, dans le cadre d’un plan de restructuration. L’industriel, qui veut réduire ses coûts de 240 millions d’euros sur la période, justifie notamment cette décision par « des conditions de marché agressives ». Et ce, alors que le gouvernement a donné son feu vert, cet été, à l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile pour faire baisser les prix.
L'annonce a fait l'effet d'une bombe. En Belgique, le numéro un des télécoms, l'opérateur historique Proximus, a précisé, ce jeudi, les contours d'un grand plan de restructuration. Le groupe, qui compte plus de 13.000 collaborateurs, compte tailler dans ses effectifs. Au total, il envisage de supprimer 1.900 postes, soit 15% de ses troupes, ces trois prochaines années. Pour justifier la manoeuvre, l'opérateur, détenu à hauteur de 53,5% par l'État, argue, dans un communiqué, qu'il a besoin d'« ajuster sa structure de coûts pour être plus conforme aux normes du marché ». L'entreprise veut, concrètement, réduire ses coûts de 240 millions d'euros d'ici à 2022.
Aux yeux de l'état-major de Proximus, ces coupes claires dans les effectifs sont nécessaires à la « transformation » de l'entreprise, qui entend, dixit son communiqué, « évoluer pleinement vers le digital et offrir à ses clients de nouvelles solutions tournées vers l'avenir ». D'où le nom de la nouvelle stratégie de l'opérateur, baptisée « #shifttodigital ». Lequel n'est pas sans rappeler, en France, le vaste plan de restructuration « Shift » lancé par Alcatel en 2013. En trois ans, l'ancien fleuron franco-américain des équipements télécoms s'est séparé de pas moins de 10.000 collaborateurs, avant d'être revendu au géant finlandais Nokia. Pour être plus raccord avec les attentes du marché, Proximus promet, dans son communiqué, 1.250 recrutements, notamment pour se renforcer dans « les nouveaux domaines digitaux ».