AFFAIRE CARLOS GHOSN : LE PDG DE RENAULT NE PAYE PLUS D'IMPOTS EN FRANCE DEPUIS 2012
Le PDG de Renault et ex-patron de Nissan et Mitsubishi Carlos Ghosn, détenu au Japon depuis novembre dernier, n'est plus résident fiscal en France depuis 2012 mais domicilié fiscalement aux Pays-Bas, un pays plus souple en la matière que la France, écrit le quotidien "Libération" ce jeudi. Une information que ni Renault ni Bercy n'ont souhaité commenter.
S'il est encore à la tête du constructeur automobile Renault, après avoir été démis de ses fonction de dirigeant de Nissan et Mitsubishi, et empoché, en 2017, la somme de 7 millions d'euros au titre de patron de la marque au Losange, Carlos Ghosn ne règle plus ses impôts en France depuis six ans. C'est ce que révèle, ce jeudi, le quotidien Libération, qui dans ses colonnes, affirme que, depuis 2012, l'industriel libano-franco-brésilien a "choisi de se domicilier, pour ses impôts, aux PaysBas où est installée Renault-Nissan BV, la société holding néerlandaise, qui depuis 2002, coiffe l'alliance entre les deux constructeurs automobiles", écrit le quotidien national. Un pays ou l'impôt sur la fortune (ISF) n'existe pas explique le journal.
Jusqu'en 2012, M. Ghosn était assujetti à l'impôt sur la fortune (ISF). De plus, le PDG devait également s'acquitter de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) mise en place lorsque François Hollande était au pouvoir, ajoute Libération, qui rappelle que 2012 "correspond à un rehaussement des taux de l'ISF, lorsque la gauche revient aux affaires". Interrogé, Renault a invoqué des "données personnelles" et n'a fait aucun autre commentaire. L'administration fiscale n'a pas souhaité confirmer ni infirmer cette information, expliquant ne pas pouvoir s'exprimer sur des cas particuliers "sans contrevenir à la loi".