"NOUS NE SERIONS PAS DANS CETTE SITUATION S'IL Y AVAIT DAVANTAGE DE CONFIANCE DANS LES ECHELONS LOCAUX"
INTERVIEW. Vice-présidente (PS) de la région Nouvelle-Aquitaine chargée de l'Europe et de l'International, Isabelle Boudineau, vient d'être élue présidente de la commission sur la cohésion des territoires et le budget européen au Comité des régions, l'instance qui représente les collectivités de l'Union européenne. L'élue demande au gouvernement de clarifier sa position sur la gestion des fonds européens par les conseils régionaux.
LA TRIBUNE - Vous venez d'être élue présidente de la commission sur la cohésion des territoires et le budget européen au Comité des régions, l'instance qui représente les collectivités de l'Union européenne (UE). Quelle est votre feuille de route à l'heure où le Brexit va faire perdre près de 12 milliards d'euros par an à l'UE ?
ISABELLE BOUDINEAU - Nous serons les ardents défenseurs des fonds européens consacrés à la cohésion des territoires gérés par les collectivités. Nous avons ce défi d'avoir un budget un peu en baisse alors qu'un contributeur net, le Royaume-Uni, sort de l'Union européenne, occasionnant une perte de 11 à 12 milliards d'euros par an dans le budget. Dans le même temps, le Conseil européen, la réunion des chefs d'État et de gouvernement, souhaite donner des nouvelles priorités à l'UE sans augmenter le budget. La défense commune, la sécurité aux frontières et l'accueil des réfugiés commencent à trouver leur place et témoignent de nouvelles ambitions, mais il n'y a pas de contributions à la hauteur en face.