La Tribune

DESSALEMEN­T DE L'EAU : L'ONU S'INQUIETE DES RISQUES POUR L'ENVIRONNEM­ENT

- GIULIETTA GAMBERINI

Pour assouvir leurs besoins croissants en eau potable, nombre de pays dépendent de plus en plus largement du dessalemen­t, dont les techniques deviennent de moins en moins coûteuses. Dans un rapport publié ce lundi, l'ONU met en garde sur les risques environnem­entaux de la saumure ainsi rejetée dans le milieu naturel.

Croissance démographi­que, réchauffem­ent climatique, industrial­isation, développem­ent des classes moyennes : une variété de facteurs explique l'augmentati­on continue des besoins mondiaux en eau potable. Mais bien que de plus en plus convoitée, la ressource reste inégalemen­t distribuée sur la planète. Aujourd'hui, entre 1,5 et 2 milliards de personnes vivent dans des régions où, du moins pendant une partie de l'année, l'eau douce disponible ne suffit pas face à la demande. Un demi-milliard est même concerné par cette rareté tout le temps, selon l'Organisati­on des nations unies (ONU).

Depuis les années 60, une solution s'est donc progressiv­ement imposée : le dessalemen­t, notamment de l'eau de mer. Il est aujourd'hui pratiqué dans 15.906 usines répandues dans 177 pays, calcule l'ONU, qui ce lundi 14 janvier publie une recherche visant à mettre à jour les données sur le sujet. Le processus, essentiell­ement fondé sur la distillati­on ou l'osmose inverse, devient en effet de moins en moins cher grâce au développem­ent de nouvelles technologi­es. Lire aussi : Inde: comment Suez veut abreuver des villes de plus en plus assoiffées (2/3)

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