DESSALEMENT DE L'EAU : L'ONU S'INQUIETE DES RISQUES POUR L'ENVIRONNEMENT
Pour assouvir leurs besoins croissants en eau potable, nombre de pays dépendent de plus en plus largement du dessalement, dont les techniques deviennent de moins en moins coûteuses. Dans un rapport publié ce lundi, l'ONU met en garde sur les risques environnementaux de la saumure ainsi rejetée dans le milieu naturel.
Croissance démographique, réchauffement climatique, industrialisation, développement des classes moyennes : une variété de facteurs explique l'augmentation continue des besoins mondiaux en eau potable. Mais bien que de plus en plus convoitée, la ressource reste inégalement distribuée sur la planète. Aujourd'hui, entre 1,5 et 2 milliards de personnes vivent dans des régions où, du moins pendant une partie de l'année, l'eau douce disponible ne suffit pas face à la demande. Un demi-milliard est même concerné par cette rareté tout le temps, selon l'Organisation des nations unies (ONU).
Depuis les années 60, une solution s'est donc progressivement imposée : le dessalement, notamment de l'eau de mer. Il est aujourd'hui pratiqué dans 15.906 usines répandues dans 177 pays, calcule l'ONU, qui ce lundi 14 janvier publie une recherche visant à mettre à jour les données sur le sujet. Le processus, essentiellement fondé sur la distillation ou l'osmose inverse, devient en effet de moins en moins cher grâce au développement de nouvelles technologies. Lire aussi : Inde: comment Suez veut abreuver des villes de plus en plus assoiffées (2/3)