"GILETS JAUNES" : L'URGENCE DEMOCRATIQUE COMMENCE PAR LE BAS
OPINION. Il y a urgence absolue à admettre que l’expression de la démocratie par le seul vote a vécu et qu’il faut véritablement instaurer davantage de participation et de délibération dans la vie politique. Par Laurent Mucchielli, Aix-Marseille Université.
Le récent mouvement des « gilets jaunes » est unevéritable révolte populaire, assez peu organisée et dont les revendications sont hétérogènes. Toutefois, parmi ces revendications, l'une est de nature politique et s'est progressivement imposée : le référendum d'initiative citoyenne (RIC). Plébiscitée sur les réseaux sociaux, cette idée a été présentée comme nouvelle lors même qu'elle a, au contraire, une longue histoire - plutôt marquée politiquement à l'extrême droite - et qu'elle figurait dans les propositions de la plupart des candidats à l'élection présidentielle de 2017,à l'exception notable d'Emmanuel Macron.
On ne reviendra pas ici sur cette histoire. Notre propos est bien plutôt de prendre appui sur une recherche récente pour réfléchir au fait que le RIC est sans doute une fausse bonne idée et qu'il serait préférable de favoriser la démocratie participative plutôt que la démocratie directe. Encore faudrait-il toutefois que cette démocratie participative parvienne à exister davantage - ce qui pose la question beaucoup trop occultée du fonctionnement politique au niveau local et non pas simplement national.
UN EXEMPLE : INSTALLER OU PAS DE LA VIDÉOSURVEILLANCE