LE TOULOUSAIN URODELIA, MEILLEUR ENNEMI DU CANCER ?
Fondée en 2003, l'entreprise toulousaine Urodélia travaille à l'élaboration d'un vaccin contre le cancer, en complément des solutions existantes, pouvant ralentir la propagation de la maladie et limiter les risques de rechute. Déjà disponible pour les animaux, ce traitement pourrait être mis à disposition de la santé humaine dans les années à venir.
"Un patient qui développe un cancer signifie qu'il y a un problème dans son code génétique, une anomalie qu'habituellement le corps humain parvient à réparer et réguler lui-même", explique Nicole Rouquet, présidente et cofondatrice de l'entreprise toulousaine Urodélia.
Alors pour remédier à ce qu'il appelle "un problème d'échappement" dans le jargon médical, la société toulousaine travaille, depuis sa création en 2003, à l'élaboration d'un vaccin thérapeutique autologue (se dit d'un tissu ou de cellules provenant de son organisme à soi et administrés à soi).
"Notre technologie consiste à rééduquer le système immunitaire du patient en corrigeant la dérive du système en question. Comment nous nous y prenons ? Nous prélevons directement sur le patient les protéines tumorales grâce à une biopsie des cellules cancéreuses. Une fois purifiées, ces protéines tumorales sont fixées à un vecteur, en l'occurrence l'hydroxyapatite, pour rendre visible auprès du système immunitaire ces protéines qu'il doit reconnaître mais qu'il ne reconnaît pas. Ainsi, le système immunitaire luttera désormais contre la création et la propagation de celles-ci", décrit la chercheuse.
Seulement, pour bénéficier de ce traitement innovant, "il faut être porteur de la maladie, ce n'est pas un vaccin auto-préventif comme celui de la grippe par exemple", prévient-elle.