NICE ECO-VALLEE, DIX ANS ET LA PREUVE DE CONCEPT
Créée il y dix ans, l'Opération d'intérêt national qui vise à donner une spécificité ecoindustrielle à Nice multiplie chantiers et grues. Ce qui est souvent bon signe. Pour l'EPA c'est surtout celui d'un désir devenu réalité. Nécessaire pour le territoire, mais nécessaire aussi face à la compétition internationale.
Christian Estrosi aime à le répéter, en 2008 on l'a traité de "fou". Tant le projet de totalement requalifier un (énorme) bout du territoire est apparu sinon comme ubuesque, tout au moins comme farfelu.
A l'époque, les éco-industries n'était ni un sujet, ni une préoccupation et les 15 000 hectares concernés, une morne plaine pas tout à fait tournée vers le futur.
Dix ans plus tard, les grues s'amoncellent dans le paysage, les chantiers avec, et les bâtiments émergent les uns après les autres.
"Nous avions besoin de devenir une terre industrielle", insiste Christian Estrosi. Ministre de l'aménagement du territoire alors, il est persuadé que Nice a besoin d'un autre secteur d'activité fort -"une seconde jambe" - pour assurer sa croissance économique et que le tourisme seul ne peut l'assurer. Et puis c'était là un projet structurant dans l'idée de devenir une métropole. "Cela nous permettait de rentrer dans la logique voulue". C'est-à-dire en faire à la fois un lieu d'innovation, de maîtrise de l'urbanisation, de mise à disposition d'outils nécessaires aussi bien pour les startups, les entreprises, les laboratoires liés à l'Université Nice Sophia Antipolis, d'expérimentation pour la smart city. "Avoir une OIN c'était s'inscrire dans ce tout".