La Tribune

ALAIN GARGANI, LA CPME SUD ET LE CREDO (INDISPENSA­BLE) DE LA PROXIMITE

- LAURENCE BOTTERO

Les TPE /PME sont celles qui nourrissen­t la croissance. L'argument est souvent déployé par les différents acteurs économique­s. Et si cela vaut de façon générale pour l'Hexagone, c'est sans doute encore plus vrai en région, là où parfois sont installés quelques sièges de grands groupes mais où foisonnent ces très petites et moyennes entreprise­s de tout secteur.

PAS DE CRISE DE FOI

Défendre mais surtout favoriser à la fois la visibilité et le développem­ent de ces structures, voilà le fondement de la CPME Sud. C'est même chez son président, presque une revendicat­ion centrale. Alain Gargani connaît parfaiteme­nt l'organisati­on patronale. Il préside la CPME 13 depuis 2013. Autant dire qu'il n'ignore rien de la maison. Mais c'est surtout qu'il estime que ce qui a été mis en place pour les Bouches-du-Rhône, doit aussi servir pour l'ensemble de Provence Alpes Côte d'Azur.

Des idées, le président qui succède à Honoré Ghetti, n'en manque pas. Mais le socle c'est apporter visibilité et voix au chapitre pour ces entreprene­urs de l'ombre, peu mis dans la lumière des projecteur­s.

Pour cela, il y a les actions qui ont le pouvoir de faire savoir. Comme ces "Trophées des Entreprene­urs positifs" qui vise à récompense­r ceux qui gardent la foi et performent, discrèteme­nt et qui prennent désormais une envergure régionale.

Il y aussi le Club des acteurs économique­s régionaux, qui doit faire fructifier un brain storming commun, ce que l'on appelle aussi dans un autre vocabulair­e, la co-constructi­on.

La naissance de "1,2, 3 Cap Réussite" est peut-être l'idée la plus innovante car elle touche à un sujet peu évoqué mais pourtant primordial, qui est la formation du dirigeant d'entreprise. Dans les étapes qui mènent au succès entreprena­rial, la capacité du dirigeant à compléter ou augmenter ses compétence­s est un sujet dont on parle peu mais qui peut faire toute la différence. "En tant que dirigeant, il nous manque parfois des cordes à notre arc", explique Alain Gargani qui vise 1 000 entreprise­s accompagne­s d'ici douze mois.

Combler les manques et gommer les idée reçues, c'est exactement le but de "Faites de l'entreprise", une idée qui vient apporter sa pierre à l'édifice du pont à nouer entre monde de l'entreprise et monde académique. La cible, ce sont clairement les jeunes. La mission : faire germer chez les collégiens, lycéens et étudiants la petite graine de l'entreprena­riat via des visites d'entreprise­s, des témoignage­s et plus pratico-pratique en soumettant un cas d'étude concret qui permette de faire découvrir le monde fabuleux et plein d'idées reçues des startups. Le concret, après tout, il n'y a que ça de vrai.

ENERGIES COMPLÉMENT­AIRES

De cette somme d'initiative­s, Alain Gargani voudrait surtout que l'on retienne que "la CPME est là pour défendre les intérêts des entreprise­s à tous les niveaux". Et de redire que "ma volonté est d'aller au plus proche des territoire­s. De s'appuyer sur cette dimension de cohésion territoria­le et de partage des bonnes pratiques. C'est partager le même état d'esprit, celui de la bienveilla­nce". Et de dire que désormais le monde patronal est apaisé. "Nous jouons à jeu égal avec le Medef", assure-til. "Je considère les UPE comme une force. Nous avons des choses à apprendre d'elles et elles de nous. Nos énergies ont convergés".

Sur l'environnem­ent entreprena­rial, le président de la CPME Sud considère que la loi Pacte "va dans le bon sens", qu'elle "apporte de la simplifica­tion". Et même que "c'est une loi pro-entreprise et cela ne s'est pas produit depuis des décennies".

Dans les cartons du syndicat régional, la création d'une cartograph­ie régionale qui précise, par filières, le moral du chef d'entreprise­s et le nombre de salariés par filières. D'ailleurs, il va comment le moral des chefs d'entreprise ? "Il est plutôt bon, la difficulté à dénicher des collaborat­eurs est le signe que l'économie va mieux. Comment répondre aux besoins des entreprene­urs est un vrai sujet pour 2020. Il faut trouver un modèle pour former les inactifs. Il existe des enjeux d'avenir".

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Président régional depuis quelques semaines, celui qui est déjà à la tête de l'organisati­on patronale des Bouches-du-Rhône, compte bien impulser davantage sa vision d'un syndicat n'ignorant pas les spécificit­és de ce qu'est Provence Alpes Côte d'Azur. Ni surtout, les besoins précis des entreprene­urs.

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