POUR APPUYER LEURS AMBITIONS, LES LEGALTECHS FRANCAISES REUNISSENT LEURS FORCES
L'association de startups France Digitale a créé un groupe "French Legal Tech" en son sein, afin de fédérer ces jeunes pousses qui s'attaquent au marché du droit. En unissant leurs forces, les legaltechs espèrent peser plus dans les discussions avec les instances représentatives des professionnels du droit, en plus de gagner en visibilité auprès des investisseurs.
Les legaltechs, ces startups qui souhaitent apporter leurs compétences numériques et leurs innovations sur le marché du droit, séduisent enfin les investisseurs. Le moteur de recherche juridique Doctrine avait levé 10 millions d'euros en juin 2018, la startup d'assistance aux démarches juridiques et administratives Legalstart a, quant à elle, levé plus de 15 millions d'euros en mars 2019.
Derrière ces deux locomotives, d'autres prennent leur envol : début juillet, LegalPlace récoltait 6 millions d'euros pour son logiciel d'automatisation des démarches, alors que fin juin, le logiciel de gestion de contrat d'Hyperlex levait 4 millions d'euros. Ces quatre startups ont décidé, avec vingt autres (en attendant d'autres éventuelles adhésions), de se réunir dans un groupe dédié, nommé French Legal Tech, au sein de l'association France Digitale. Le petit groupe affiche déjà des objectifs très ambitieux : faire émerger des "licornes" (startups valorisées à plus de 1 milliard d'euros) ou, du moins, des champions français. Plus raisonnablement, cette réunion de l'écosystème va leur permettre de gagner en visibilité auprès des investisseurs, de mieux profiter du réseau de France Digitale et d'avoir une voix plus forte dans le dialogue avec les instances représentatives des professionnels du droit.