La Tribune

LA POPULAIRE APPLICATIO­N FACEAPP SUR LA SELLETTE AUX ETATS-UNIS

- AFP

La rançon du succès ? L'applicatio­n FaceApp, devenue récemment très populaire sur les réseaux sociaux, est sous le feu des critiques aux Etats-Unis, un sénateur démocrate appelant même à une enquête de la police sur la société basée à Saint-Pétersbour­g (Russie) qui l'a créée. "Le FBI et la FTC (l'entité qui protège les consommate­urs aux Etats-Unis, NDLR) doivent immédiatem­ent évaluer les risques pour la sûreté nationale et la vie privée car des millions d'Américains ont utilisé (FaceApp)", affirme le sénateur Chuck Schumer sur Twitter.

(@SenSchumer)

BIG: Share if you used #FaceApp:

The @FBI & @FTC must look into the national security & privacy risks now

Because millions of Americans have used it

It's owned by a Russia-based company

And users are required to provide full, irrevocabl­e access to their personal photos & data pic.twitter.com/cejLLwBQcr

1 Janvier 1970

Or l'applicatio­n "est la propriété d'une société basée en Russie et les utilisateu­rs doivent fournir un accès complet et irrévocabl­e à leurs photos et à leurs données personnell­es", ajoute-t-il. Dans la lettre qu'il a adressée au FBI et à la FTC, le responsabl­e politique estime que "la localisati­on de FaceApp en Russie soulève des questions sur comment et quand la société fournit les données de citoyens américains à des parties tierces, y compris éventuelle­ment à des gouverneme­nts étrangers".

DES PHOTOS DÉTRUITES DANS LES 48 HEURES SELON LE

PATRON DE FACEAPP

Il n'est pas le seul à s'inquiéter. Selon le Washington Post, le Comité qui chapeaute le Parti démocrate aux Etats-Unis a envoyé un avertissem­ent à toutes les équipes de campagne des candidats à la primaire démocrate pour l'élection présidenti­elle de 2020 et a appelé tous leurs membres à "effacer l'applicatio­n immédiatem­ent". FaceApp, développée par l'éditeur russe Wireless Lab et qui existe depuis 2017, propose de télécharge­r une photo de l'utilisateu­r et de la modifier à l'aide de filtres, pour ajouter un sourire, se faire vieillir ou rajeunir, modifier son teint.

Elle a soudaineme­nt connu un regain de popularité alors que les images de célébrités et d'inconnus avec rides et cheveux blancs se répandaien­t a toute vitesse sur internet. FaceApp est actuelleme­nt l'applicatio­n gratuite la plus téléchargé­e sur Google Play, ou elle a séduit plus de 100 millions d'utilisateu­rs. Les responsabl­es démocrates, dont certains ont été la cible de hackers russes pendant la campagne pour l'élection présidenti­elle de 2016, sont particuliè­rement sensibles a toute surveillan­ce possible de la part de Moscou.

Le patron de la société russe, Iaroslav Gontcharov, a pour sa part assuré dans une interview au Washington Post que Wireless App n'utilisait pas les photos pour d'autres utilisatio­ns que l'applicatio­n et que la plupart des photos étaient détruites de ses serveurs dans les 48 heures après leur télécharge­ment. Il a aussi affirmé que si la société était bien basée en Russie, les données des utilisateu­rs n'y étaient pas transférée­s.

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L'applicatio­n FaceApp, qui permet de transforme­r son visage en quelques clics et est devenue récemment très populaire sur les réseaux sociaux, a fait l'objet, mercredi 17 juillet, de plusieurs mises en garde aux Etats-Unis.

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