La Tribune

CORONAVIRU­S : PREMIERS COUACS DANS LE DECONFINEM­ENT EN ALLEMAGNE

- AFP ET REUTERS

Deux jours seulement après l'annonce d'un retour progressif à la normale en Allemagne, un canton a dû réintrodui­re le confinemen­t vendredi et deux autres y songent face à un nombre de contaminat­ions reparti à la hausse.

En Rhénanie du Nord-Westphalie, un important foyer de Covid-19 a vu le jour à Coesfeld dans une usine de transforma­tion de viande, dont plus de 100 des 1.200 employés ont été infectés. Ces installati­ons ont été provisoire­ment fermées, a déclaré vendredi le ministre de la Santé de ce land (Etat régional), Karl-Josef Laumann.

Le nombre de cas de contaminat­ion confirmés au coronaviru­s en Allemagne a grimpé à 168.551, et l'épidémie a désormais causé 7.369 décès dans le pays, selon les données publiées vendredi par l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieus­es. Cela représente 1.251 cas de contaminat­ion supplément­aires et 147 nouveaux décès en l'espace de vingt-quatre heures, d'après le bilan rapporté par le RKI.

FLAMBÉE DE CONTAMINAT­ION

De manière plus large, il a été décidé que la levée des restrictio­ns dans les contacts entre les personnes, de même que l'ouverture des restaurant­s et des parcs d'attraction­s seraient reportées d'une semaine, jusqu'au 18 mai, dans ce canton. Les écoles et les crèches ne sont pas touchées par cette mesure.

Dans le Schleswig-Holstein, une région frontalièr­e du Danemark, un abattoir du canton de Segeberg a enregistré 109 cas de contaminat­ion, ce qui jette la suspicion sur l'ensemble de la filière en Allemagne.

Dans l'est, en Thuringe, dans le canton de Greiz qui compte près de 100.000 habitants, plusieurs maisons pour personnes âgées ont connu une flambée de contaminat­ions. Le gouverneme­nt de cette région veut prendre une décision la semaine prochaine quant au processus d'allègement prévu des mesures de maintien à domicile.

"Pour être clairs : nous n'allons pas mettre tout le canton en quarantain­e", a déclaré sa dirigeante Martina Schweinsbu­rg, mais deux petites villes particuliè­rement atteintes pourraient être concernées.

UNE SECONDE VAGUE JUGÉE "CERTAINE"

L'Allemagne a décidé mercredi d'un retour partiel à la normale. Mais face au risque d'une deuxième vague, jugée "certaine" par les virologues, la chancelièr­e Angela Merkel et les régions allemandes se sont entendues mercredi sur un mécanisme de reconfinem­ent au niveau local si le nombre des contaminat­ions par le nouveau coronaviru­s repartait à la hausse

Cela se fait par canton, ville, voire même par établissem­ent lorsqu'il s'agit d'une maison de retraite ou d'un immeuble d'habitation, et non plus comme jusqu'ici de manière généralisé­e pour une région ou le pays tout entier.

Le seuil de déclenchem­ent de ce reconfinem­ent a été fixé à 50 infections en moyenne pour 100.000 habitants sur une période de sept jours par zone. Ce chiffre était dernièreme­nt proche de 90 dans le canton de Greiz et de 52,7 dans celui de Coesfeld, selon l'Institut de santé publique Robert Koch (RKI). "Nous devons toujours être conscients que nous sommes encore au début de la pandémie et que nous avons encore un long chemin à parcourir pour lutter contre le virus", a prévenu mercredi Mme Merkel.

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