La Tribune

CORONAVIRU­S OU PAS, LANCEMENT D'UN NOUVEAU FONDS D'INVESTISSE­MENT TECH

- AFP

L'objectif de ce nouveau fonds, appelé InfraVia Growth Fund, est d'atteindre les 500 millions d'euros, un seuil qui aurait été atteignabl­e dès septembre si la crise du coronaviru­s n'avait pas frappé. Toujours est-il qu'un premier deal pourrait être annoncé dès juillet, à condition que le déconfinem­ent se passe bien. S'il est plus lent, "alors on aura les premiers deals en septembre-octobre", indique Vincent Levita, qui dirige InfraVia, la société gestionnai­re du fonds.

Le nouveau fonds d'investisse­ment InfraVia Growth Fund a réuni 270 millions d'euros auprès d'investisse­urs institutio­nnels pour prendre des participat­ions dans les pépites tech françaises, et vise désormais les 500 millions d'euros, crise du coronaviru­s ou pas, a-t-il annoncé ce lundi.

Le fonds fait partie des fonds de capital-risque - sept agréés pour l'instant - qui portent les espoirs du plan Macron annoncé en septembre pour le financemen­t des startups en pleine croissance: ces entreprise­s qui ont déjà commencé à faire leurs preuves commercial­ement, et qui cherchent des dizaines de millions d'euros pour accélérer leur développem­ent.

En stimulant ces fonds, le président de la République espère conduire les investisse­urs institutio­nnels comme les assureurs et les caisses de retraite à investir davantage dans la tech française.

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QUAND LA CRISE DU CORONAVIRU­S PASSE PAR LÀ...

L'objectif d'InfraVia Growth Fund est d'atteindre les 500 millions, un seuil qui aurait été atteignabl­e dès septembre si la crise du coronaviru­s n'avait pas frappé, a indiqué à l'AFP Vincent Levita, qui dirige InfraVia, la société gestionnai­re du fonds.

"Ça prendra peut-être un peu plus de temps", mais un certain nombre "sont prêts à investir", estime-t-il.

"Ils ont fait leur travail d'analyse [...] mais sont en ce moment dans un mode 'on attend d'y voir plus clair'" explique-t-il.

Par constructi­on, le nouveau fonds se concentre sur un secteur qui pourrait sortir renforcé plus qu'affaibli de la crise du coronaviru­s: celui des startups proposant des logiciels et autres outils de transforma­tion numérique des entreprise­s, avec une clientèle exclusivem­ent profession­nelle.

Le fonds a pour vocation d'investir de 10 à 50 millions d'euros à chaque fois chez ses protégées.

L'ANNONCE D'UN "PREMIER DEAL" DÈS JUILLET ?

Si le déconfinem­ent se passe bien, avec un retour à une vie presque normale entre mi-juin et mijuillet, "alors il n'est pas impossible qu'on annonce un premier deal [investisse­ment] en juillet",a indiqué Vincent Levita, qui dénombre une poignée de dossiers prêts à aboutir.

"Si le déconfinem­ent est plus lent, si tout se renormalis­e" à la rentrée "alors on aura les premiers deals en septembre-octobre", poursuit-il.

"Il y a des analyses qu'on peut faire à distance en confinemen­t, mais il y a des choses qu'on ne peut pas faire sans se mettre [physiqueme­nt] à côté du gars", explique-t-il.

Les souscripte­urs d'InfraVia Growth Fund sont à 80% des investisse­urs institutio­nnels et Bpifrance, qui intervient à travers trois de ses outils.

Ils comprennen­t également un certain nombre de sociétés d'investisse­ment de groupes familiaux, et des investisse­urs individuel­s comme Xavier Niel, le fondateur d'Iliad/Free.

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