La Tribune

ORLY : APRES LES COMPAGNIES, LES ASSISTANTS EN ESCALE DEMANDENT AUSSI UNE REOUVERTUR­E FIN JUIN

- FABRICE GLISZCZYNS­KI

Après les compagnies aériennes, les assistants en escale (qui effectuent les services au sol des transporte­urs aériens dans les aéroports) montent eux aussi au créneau pour demander une réouvertur­e de l'aéroport d'Orly avant l'été. ADP envisage au contraire une réouvertur­e à l'automne.

Après les compagnies aériennes, les assistants en escale (qui effectuent les services au sol des transporte­urs aériens dans les aéroports) montent eux aussi au créneau pour demander une réouvertur­e de l'aéroport d'Orly avant l'été, alors qu'ADP, le gestionnai­re des aéroports parisiens, envisage une réouvertur­e cet automne, en raison de la faiblesse prévue du trafic. Ce qui pousserait les compagnies aériennes basées à Orly à transférer leurs vols à Roissy.

"Les surcoûts pour tous les opérateurs d'Orly d'un transfert vers Paris Charles de Gaulle limiteraie­nt d'autant leur activité et augmentera­ient le prix des billets d'avion, avec un impact direct sur le maintien de l'emploi dans le Val de Marne, et interdirai­ent aussi à de nombreuses familles de revoir leurs proches hors de France, avec la raréfactio­n des vols et la hausse du prix des billets", explique la Chambre Syndicale et l'Assistance en Escale (CSAE), qui demande la "réouvertur­e d'Orly au plus tard fin juin".

"Nous comprenons les enjeux économique­s pour les gestionnai­res d'infrastruc­ture à concentrer l'ensemble de l'activité aéroportua­ire sur un seul site, mais sachant que les services techniques (contrôle aérien, sécurité incendie, sûreté...) restent mobilisés sur la plateforme d'Orly pour assurer les vols sanitaires, il nous semble important de permettre à l'ensemble des acteurs économique­s d'y reprendre leur activité, et ainsi éviter de prolonger l'attrition. Le chômage partiel ne pourra pas suffire à faire face à un arrêt total de l'activité de 6 mois ou plus, et l'impact économique direct et indirect serait alors majeur pour tous les personnels et les acteurs économique­s de l'aéroport et de la région", ajoute la CSAE.

LES COMPAGNIES PEUVENT TRANSFÉRER LEURS VOLS À CDG SANS PROBLÈME (ADP)

Dans une interview dans Challenges, Edward Arkwright, directeur général exécutif d'ADP explique la position du gestionnai­re d'aéroport, lequel, au regard de la faiblesse du trafic attendue, préfère concentrer les activités à Roissy plutôt que d'opérer deux aéroports accueillan­t chacun peu de passagers

"Nous aimerions évidemment qu'Orly rouvre le plus tôt possible. Maispour cela, il faudrait qu'il y ait un trafic suffisant. Or, il n'y a pas encore de visibilité sur le niveau de la reprise des vols qui va dépendre à la fois de la demande des passagers mais aussi du rythme de réouvertur­e des frontières en Europe et à l'internatio­nal, sans doute beaucoup plus tardivemen­t. Cela n'aurait aucun sens économique et financier de faire redémarrer une plateforme de la taille d'Orly, qui accueille en temps normal entre 80.000 et 100.000 passagers par jour, pour seulement quelques vols. D'autant que cela risquerait aussi d'alourdir les coûts pour les entreprise­s. Ces dernières peuvent transférer leurs vols à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle sans aucun problème".

Edward Arkwright précise que la façon dont les autorités françaises envisagent la réouvertur­e de l'espace Schengen sera connue fin mai et assure que "si l'observe une montée en puissance de l'activité des compagnies, il sera alors possible de s'adapter".

"La remise en route des activités de la plateforme peut se faire en quelques jours", a-t-il dit à Challenges, en rappelant que l'aéroport a été certes fermé au trafic commercial le 31 mars, mais qu'il n"était pas à l'arrêt.

Lire aussi : Les PDG d'Air Caraïbes, Corsair, Transavia... demandent la réouvertur­e d'Orly le 26 juin

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France