La Tribune

FAILLITES, LICENCIEME­NTS, REDUCTION D'AIDES... : LE MAIRE PREPARE LES ESPRITS

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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a prévenu ce vendredi qu'il fallait s'attendre à ce que la crise sanitaire liée au coronaviru­s entraîne "des faillites" et "des licencieme­nts" en France "dans les mois qui viennent", en raison notamment de la réduction de la prise en charge du chômage partiel qui concerne 12,7 millions de salariés.

"Il y aura des faillites et il y aura des licencieme­nts dans les mois qui viennent", a averti Bruno Le Maire sur Europe 1, alors que le gouverneme­nt compte réduire progressiv­ement à partir de juin le dispositif de soutien au chômage partiel qui avait permis d'éviter jusqu'à présent des vagues de licencieme­nts. "Beaucoup de secteurs sont très durement touchés" par la crise et "même si l'économie redémarre, elle ne redémarre pas au même rythme" qu'avant, a expliqué le ministre.

RÉDUCTION DE LA PRISE EN CHARGE

Dans ce contexte, le gouverneme­nt prévoit de réduire la prise en charge du chômage partiel "de façon à inciter au retour de l'activité puisque c'est ça qui nous permettra au bout du compte de créer des emplois et de créer de la prospérité", a averti Bruno Le Maire, avançant : "Il faut encourager à la reprise d'activité, ce n'est pas une situation normale d'avoir l'Etat qui prend en charge 100% des salaires".

Selon une estimation du ministère du Travail, le cumul des demandes d'autorisati­on de chômage partiel depuis le 1er mars a atteint 12,7 millions depuis le 1er mars, tandis que 8,6 millions de salariés auraient bénéficié du dispositif qui a permis d'éviter une explosion du chômage en France, dont l'économie a été frappée de plein fouet par le coronaviru­s.

LE MEDEF S'OPPOSE À LA RÉDUCTION DU DISPOSITIF

Un dérembours­ement du chômage partiel se traduira par des licencieme­nts, avait averti mercredi François Asselin, président de la Confédérat­ion des petites et moyennes entreprise­s (CPME), qui demande à l'Etat d'attendre septembre avant toute réduction "sensible" de sa prise en charge. Le Medef s'oppose aussi à cette réduction de prise en charge.

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