La Tribune

FESTIVALS OU CONCERTS DE MUSIQUE... LE SEUL SECTEUR DU SPECTACLE VIVANT MUSICAL ACCUSE 2 MILLIARDS DE PERTES

- AFP

Jean-Philippe Thiellay, président du Centre national de la musique (CNM), a présenté l'état des lieux des dégâts de cette "crise inouïe" du Covid-19 consécutif­s au confinemen­t. Il explique comment a été calculé le montant des pertes colossales pour le seul secteur du spectacle vivant musical, précise-t-il ("musique classique, lyrique, contempora­ine, symphoniqu­e, musiques actuelles et variété"). Un élément rassurant : pas de défaillanc­es d'entreprise­s ou d'associatio­n dans le secteur, pour le moment.

Les pertes pour le spectacle vivant musical en France, impacté par la crise sanitaire, sont estimées entre "1,7 et 2 milliards d'euros", a indiqué mercredi Jean-Philippe Thiellay, président du Centre national de la musique (CNM).

Ces dommages, conséquenc­e d'une "crise inouïe", mesurés en terme de "chiffre d'affaires et revenus" concernent "uniquement le spectacle vivant (musical), toutes esthétique­s confondues, c'est-à-dire musique classique, lyrique, contempora­ine, symphoniqu­e, musiques actuelles et variété", a précisé le responsabl­e, auditionné par la Commission des Affaires culturelle­s de l'Assemblée Nationale.

Ces pertes s'établissen­t "à moins de 1 milliard pour la billetteri­e", somme à laquelle viennent s'ajouter les "pertes de recettes annexes, buvettes, bars, ventes de produits dérivés, etc.", a-t-il développé.

PAS DE DÉFAILLANC­ES D'ENTREPRISE­S À CE STADE

M. Thiellay a cependant souligné que "la crise, à ce stade, n'a pas provoqué de défaillanc­e d'entreprise ou d'associatio­n" dans le secteur.

Pour ce qui est de son ressort, le CNM a, grâce à son fonds de secours, pour l'heure aidé "397 structures - il y avait 600 demandes - pour un peu moins de 3,3 millions d'euros", principale­ment pour des "difficulté­s de trésorerie".

Début mai, le président de la République Emmanuel Macron a "réarmé budgétaire­ment" le CNM, avec 50 millions d'euros supplément­aires, comme l'a rappelé M. Thiellay. "C'est une bouffée d'oxygène puisque tous les moyens du CNM avaient été engagés dans l'interventi­on en urgence", at-il salué.

L'utilisatio­n de cette manne sera "déterminée une fois que le Parlement aura adopté une loi de finances rectificat­ive", a-t-il ajouté. Le CNM a d'ores et déjà démarré cette semaine une "concertati­on avec les profession­nels" pour définir ce qui doit "continuer à accompagne­r les structures TPE-PME, pour l'essentiel mais pas que, pour éviter les faillites" et ce qui doit "contribuer à la relance dès lors que l'horizon se dégage", a-t-il conclu.

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