La Tribune

LA PERSPECTIV­E D'UN REDEMARRAG­E CONTINUE DE GALVANISER LES MARCHES EUROPEENS

- AFP

Les marchés européens ont encore accru leurs gains jeudi, continuant de croire en une reprise rapide de l'économie des deux côtés de l'Atlantique, un sentiment conforté par l'annonce du plan de relance de l'UE mercredi.

Paris est ainsi monté de 1,76%, Francfort de 1,06% et Londres de 1,21%. L'optimisme a aussi dominé à Milan (+2,46%) et Madrid (+0,69%).

"Le moral est plutôt bon depuis le début de la semaine sur les marchés", avec pour principal facteur "l'optimisme autour du déconfinem­ent et la réouvertur­e des économies, notamment aux Etats-Unis", explique auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

L'autre élément porteur, ce sont "les annonces qui ont été faites par la Commission européenne (mercredi) et ce plan de relance qui est plutôt bien accueilli par le marché", complète-t-il.

L'exécutif européen a proposé un plan de relance de 750 milliards d'euros --500 milliards de subvention­s non remboursab­les et 250 milliards de prêts-- pour stimuler les économies des pays les plus touchés par la pandémie de Covid-19 et ses conséquenc­es.

Enfin, si Wall Street se montre plus circonspec­te face "aux tensions géopolitiq­ues entre les EtatsUnis et la Chine qui atteignent encore un niveau supérieur, côté européen on arrive pour le moment à complèteme­nt les ignorer, ce qui est aussi un signe que le mouvement (haussier) a l'air d'être assez fort", juge-t-il.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a estimé jeudi que la décision prise mercredi par les Etats-Unis de révoquer le statut spécial accordé à Hong Kong en raison de l'érosion des libertés dans l'ex-colonie britanniqu­e était "barbare".

De son côté, le marché de la dette a accentué sa détente de la veille, profitant toujours de l'annonce du plan de relance européen.

Les taux d'emprunt à dix ans de la France, de l'Espagne et de l'Italie notamment ont nettement reculé, permettant à cette dernière de réduire encore l'écart (spread) entre son rendement et celui de l'Allemagne, qui fait référence sur le marché.

Le spread italien a fini à 184, un plus bas depuis fin mars.

L'AUTOMOBILE RÉTROGRADE

Du côté des indicateur­s, le taux d'inflation en Allemagne a de nouveau décéléré en mai, retombant à 0,6% sur un an soit son plus bas niveau depuis 2016, selon l'institut de statistiqu­es Destatis.

Aux Etats-Unis, le nombre total de chômeurs indemnisés a baissé pour la première fois depuis le début de la crise, tandis que 2,12 millions de personnes se sont de nouveau inscrites au chômage la semaine passée, selon le départemen­t du Travail.

Les commandes de biens durables y ont de leur côté reculé de 17,2% en avril, enregistra­nt un deuxième mois d'affilée de forte baisse, quoique moindre qu'anticipé par le consensus.

Outre-Atlantique toujours, les promesses de ventes de logements ont chuté de 21,8% en avril sur un mois, une baisse bien plus forte que prévu par les analystes, selon la Fédération nationale des agents immobilier­s (NAR).

En matière de valeurs, le luxe a tiré la cote parisienne: Hermès a gagné 4,86% à 746,60 euros, LVMH 3,46% à 386,80 euros et Kering a pris 2,86% à 480,95 euros.

Les titres technologi­ques, chahutés mercredi dans le sillage de leurs homologues américaine­s, ont aussi repris du poil de la bête à Paris. Worldline a gagné 3,37% à 65 euros, Capgemini 3,04% à 92,80 euros et STMicroele­ctronics 2,07% à 22,21 euros.

En revanche, des deux côtés du Rhin, les valeurs automobile­s ont enclenché la marche arrière après avoir été recherchée­s ces derniers jours, à l'image de Volkswagen (-2,07% à 137,22 euros), Daimler (-1,41% à 35,05 euros), BMW (-0,72% à 54,0 euros) ou encore Renault (-2,67% à 21,90 euros) et Peugeot (-1,10% à 13,43 euros).

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