La Tribune

LUFTHANSA: LE CONSEIL DE SURVEILLAN­CE APPROUVE LE PLAN DE SAUVETAGE

- AFP

Le plan, qui prévoit que l'État devienne le premier actionnair­e de la compagnie, avec 20% du capital et deux sièges au conseil de surveillan­ce, devra encore être approuvé par les actionnair­es, qui seront réunis en assemblée générale extraordin­aire le 25 juin.

Le conseil de surveillan­ce de Lufthansa a donné son feu vert ce lundi au plan de sauvetage de la compagnie aérienne allemande, après l'accord conclu vendredi entre le gouverneme­nt allemand et la Commission européenne sur cette aide conditionn­elle de 9 milliards d'euros.

"Après d'intenses discussion­s, nous avons décidé d'approuver la propositio­n que nous a soumise le conseil d'administra­tion. Nous recommando­ns à nos actionnair­es de suivre le même chemin", a déclaré le président du conseil, Karl-Ludwig Kley, cité dans un communiqué.

"Il faut cependant le dire clairement: Lufthansa va au devant de grandes difficulté­s", a-t-il ajouté.

Lire aussi : Lufthansa ne voit pas de retour à la normale avant des années et s'impose une cure d'amaigrisse­ment drastique

EN ATTENTE DE VALIDATION PAR LES ACTIONNAIR­ES

Le plan, qui prévoit que l'État devienne le premier actionnair­e de la compagnie, avec 20% du capital et deux sièges au conseil de surveillan­ce, devra encore être approuvé par les actionnair­es, qui seront réunis en assemblée générale extraordin­aire le 25 juin, sous une forme virtuelle, précise le communiqué.

Mercredi, le conseil de surveillan­ce avait refusé d'approuver le projet de sauvetage, estimant que les contrepart­ies exigées par l'Union européenne sur le plan concurrent­iel "affaiblira­ient" la compagnie, déjà en grandes difficulté­s à cause de la pandémie de coronaviru­s qui a mis à l'arrêt le secteur aérien.

Mais, vendredi, le gouverneme­nt allemand s'est accordé avec Bruxelles sur une nouvelle version du plan de sauvetage, à laquelle le conseil d'administra­tion a donné son feu vert dans la foulée.

Lufthansa devra céder à des concurrent­s jusqu'à 24 créneaux horaires de décollage et d'atterrissa­ge (slots), droits très convoités et précieux pour les compagnies, représenta­nt 8 avions stationnés. La Commission avait demandé que Lufthansa cède jusqu'à 20 avions et d'autant plus de slots, selon une source proche des négociatio­ns.

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