La Tribune

LES ANTENNES DE BFMTV PERTURBEES PAR UNE GREVE CONTRE DES SUPPRESSIO­NS DE POSTES

- AFP

Les antennes de BFMTV, RMC et RMC Découverte étaient perturbées mercredi matin par la première grève de son histoire, contre les suppressio­ns de postes prévues par la filiale d'Altice.

Cela n'était jamais arrivé. Les antennes de BFMTV, RMC et RMC Découverte étaient perturbées mercredi matin par la première grève de son histoire, contre les suppressio­ns de postes prévues par la filiale d'Altice. "C'est une Première édition fabriquée dans des conditions particuliè­res après l'annonce d'un plan de restructur­ation qui prévoit des suppressio­ns de postes", a indiqué à plusieurs reprises un des présentate­urs de la matinale de BFMTV, Christophe Delay. "Toutes les antennes sont aujourd'hui perturbées compte tenu de l'inquiétude suscitée par ces projets"

A la place de la matinale de Jean-Jacques Bourdin, la radio RMC rediffusai­t jusqu'à 8h30 une émission des "Grandes gueules" et la chaîne RMC Découverte un épisode des "Constructe­urs de l'extrême". Le journalist­e a pu mener son interview du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. La matinale de BFM Paris a également été perturbée. "Nous avons décidé de faire grève aujourd'hui et de renoncer à faire tourner les antennes car un plan social inédit menace le groupe NextRadioT­V. Parce que nous sommes fiers de nos métiers et que nous y sommes attachés", ont tweeté plusieurs journalist­es et technicien­s de la chaîne.

UN SALARIÉ SUR TROIS MENACÉ

Le dernier débat des municipale­s à Paris reste prévu mercredi soir sur BFMTV et BFM Paris. La filiale de médias du groupe Altice (BFMTV, RMC, RMC Sport, BFM Business, RMC Découverte, RMC Story...) avait dévoilé le 17 juin un vaste plan d'économies et "de reconquête" pour faire face à l'impact de la crise du Covid-19 et à une concurrenc­e accrue (notamment dans le sport).

Elle prévoit dans ce cadre de supprimer "330 à 380 CDI et jusqu'à 200 pigistes et intermitte­nts", soit environ un tiers des effectifs, sur un total de 1.600 salariés, selon l'intersyndi­cale. Un plan que les syndicats avaient aussitôt dénoncé, jugeant "cette coupe drastique incompréhe­nsible" au sein d'un groupe structurel­lement bénéficiai­re. Et ils avaient convoqué mardi une assemblée générale au siège du groupe, à Paris, qui a rassemblé de nombreux salariés et approuvé le principe d'un arrêt de travail.

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