AIR FRANCE : FACE AU PLAN SOCIAL, LA COLERE MONTE CHEZ LES REPRESENTANTS DU PERSONNEL DE LA FILIALE HOP!
Les syndicats de la filiale régionale d'Air France Hop! protestent ce matin, au siège social de Nantes et à Morlaix, contre la "disparition programmée" de la compagnie. Hop! prévoit de supprimer un millier d'emplois, soit 40% des effectifs.
La décision est tombée ce matin, la filiale régionale d'Air France Hop! va supprimer plus de 1.000 emplois. Ce chiffre vient confirmer nos informations de mardi.
Des salariés de la filiale régionale d'Air France Hop! se sont rassemblés vendredi matin à Morlaix, site que la compagnie compte fermer, et devant le siège à Nantes où se déroulait une réunion lors de laquelle la direction a confirmé la suppression d'un millier d'emplois.
La suppression des effectifs dans cette filiale, née en 2013 de la fusion des compagnies Brit Air, Régional et Airlinair, va toucher 40% des quelques 2.400 emplois.
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Plusieurs dizaines de représentants du personnel venus de toute la France étaient présents depuis l'aube devant le siège social nantais dont le portail a été cadenassé dans la nuit pour bloquer l'accès au bâtiment.
"DISPARITION PROGRAMMÉE" DE LA COMPAGNIE
Un comité social et économique (CSE) extraordinaire s'y est tenu pendant moins de deux heures mais plusieurs cadres n'ont pu y accéder en raison du portail cadenassé et d'un feu de palette et de pneus allumés par la petite cinquantaine de représentants de salariés venus de toute la France, a constaté une journaliste de l'AFP.
Un seul représentant des salariés est entré pour participer à la réunion, Joël Rondel, le secrétaire du CSE (CGT). Les autres représentants du personnel ont décidé unanimement de ne pas participer à cette réunion lors de laquelle la compagnie a détaillé son plan, afin de protester contre la "disparition programmée" de la compagnie.
Lire aussi : Air France prévoit de supprimer plus de 1.000 postes chez HOP "Aujourd'hui on dénonce les 1.022 suppressions d'emploi, on dénonce l'arrêt de certaines lignes, on dénonce le transfert d'activité de notre périmètre vers Transavia" (compagnie low-cost), a expliqué Joël Rondel.
La compagnie prévoit 1.022 suppressions d'emploi (en équivalent temps plein), d'après les chiffres communiqués aux syndicats. Parmi ces postes supprimés, 328 concernent les pilotes (PNT), 286 le personnel navigant commercial (stewart et hôtesses), 291 sont les personnes à la maintenance et 119 sont des employés des services supports administratifs.
Deux fermetures de sites sont prévues : celui de Morlaix et celui de Lille. Emelyne Fronteau, pilote Hop! et présidente du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) de la compagnie affirme ne rien avoir appris de plus ce matin, à l'issue du CSE.
Selon l'AFP, A Morlaix, où 300 emplois sont menacés avec la fermeture du site, quelque 150 à 200 personnes s'étaient rassemblées depuis 9h devant le site Hop! alors que se tenait le CSE à Nantes.
"LE SITE DE MORLAIX A TOUTES LES CAPACITÉS POUR POURSUIVRE"
"Le sentiment, là, c'est de la colère", déclare Valérie Scattolin, élue au CSE UNSA et coordinatrice hygiène sécurité environnement sur le site de Morlaix, depuis 23 ans au sein de la filiale. "C'est incompréhensible, on ne peut pas comprendre les arguments exposés" explique-t-elle.
Matthieu Jolivet, contrôleur production sur le site maintenance de Morlaix, depuis 20 ans dans l'entreprise, confirme les propos de Valérie Scattolin. "On trouve ça inacceptable, du fait qu'aujourd'hui l'activité est réelle, pour preuve, dans le hangar il y a deux avions en maintenance, d'autres avions sont prévus derrière".
"Même si aujourd'hui il y a une crise nationale, économique, et une réflexion sur l'écologie je pense clairement que l'aviation a un futur, et forcément la maintenance aussi, et qu'un site comme Morlaix a toutes les capacités pour poursuivre son activité", confirme Matthieu Jolivet.
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