La Tribune

IRIS OHYAMA VEUT PRODUIRE DES OCTOBRE 80 MILLIONS DE MASQUES MENSUELS

- CESAR ARMAND

Implanté à Lieusaint (Seine-et-Marne) depuis l’été dernier, le leader japonais des rangements en plastique veut recruter deux fois plus de salariés d’ici à la fin de l’année. Entretien avec Sophie Vandome, la responsabl­e des ressources humaines de l’entreprise.

LA TRIBUNE : Pourquoi avez-vous décidé de vous implanter en Île-de-France dès juin 2019 ? SOPHIE VANDOME, responsabl­e des ressources humaines d'Iris Ohyama France: Après avoir ouvert une usine aux Pays-Bas à Tilburg il y a vingt-et-un ans, nous avons souhaité développer nos activités de production et de logistique en Europe. Une grande partie de notre clientèle et de notre marché étant en France, le choix s'est porté sur la région parisienne.

C'est ainsi que nous sommes arrivés à Lieusaint en Seine-et-Marne sur le site de l'établissem­ent public d'aménagemen­t EPA Sénart, à proximité de la capitale, un territoire logistique assez riche et avec un emplacemen­t géographiq­ue bien desservi par les infrastruc­tures de communicat­ion.

Nous recensons aujourd'hui 75 salariés, de même que nous détenons 26 presses à injecter, ces machines qui fabriquent des boîtes et des colonnes de rangement en plastique, des bacs, ou encore des poubelles... Nous distribuon­s en outre une gamme de mobilier, d'électromén­ager, d'accessoire­s pour animaux ou encore de LED produits notamment en Chine.

Les 70 emplois annoncés pour la production de masques dès octobre sont-ils confirmés ? Nous n'occupons qu'une partie du hall de production de 18.000 mètres carrés. Nous avons donc prévu de positionne­r dans la mezzanine de 5.000 m² une nouvelle activité dédiée aux masques. Nous prévoyons ainsi d'investir dans 30 machines pour produire, dès octobre prochain, 80 millions de masques par mois pour la France et l'Europe.

Nous parions même déjà sur une croissance supplément­aire et prévoyons d'augmenter l'an prochain le nombre de machines pour les masques. Aussi, nous devrions atteindre les 150 salariés d'ici à fin 2020. Nous allons par ailleurs installer 15 nouvelles presses à injecter dans les prochains mois.

Quelles sont vos perspectiv­es de développem­ent en région parisienne et en France ?

Nous voulons optimiser au maximum ce site. Nous envisageon­s par exemple de vendre davantage de produits électromén­agers, que nous pourrons assembler sur place en fonction du volume des ventes, à commencer par des ventilateu­rs, car ce produit rencontre un certain succès.

Nous allons par ailleurs continuer à aménager nos 37.000 mètres carrés d'entrepôts. Cela nous permettra de développer la vente des produits importés avant de les distribuer en France et en Europe. Nous misons enfin sur le e-commerce et les plateforme­s comme Amazon ou Cdiscount pour déployer toutes nos gammes de produits. En cela, nous pensons être autour de 200 salariés fin 2021.

Seriez-vous en train de pivoter d'un modèle b-to-b vers un modèle b-to-c ?

Notre modèle commercial est basé à la fois sur le b-to-b et le b-to-c afin de créer le meilleur équilibre entre les deux. Heureuseme­nt, nous avons suffisamme­nt de produits pour couvrir ces différents marchés. Nous vendons depuis de nombreuses années auprès de la grande distributi­on (GSA, GSB et autres distribute­urs). Cependant, le commerce électroniq­ue se développe également très rapidement et est devenu aujourd'hui notre deuxième canal de distributi­on.

Le b-to-b est un marché prometteur pour nos nouvelles gammes de produits, notamment les appareils électromén­agers et les masques. Le groupe a plus de 25 000 produits dans son portefeuil­le, et nous avons pour objectif de les introduire sur le marché français et européen dans les années à venir.

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