La Tribune

LE CHOMAGE BAISSE DE 4,6% EN JUIN MAIS RESTE A UN NIVEAU TRES ELEVE

- AFP

Le nombre de personnes n'ayant exercé aucune activité (catégorie A) en juin a certes baissé, mais, au total, l'effectif des catégories A, B et C a continué d'augmenter, à la faveur notamment d'une hausse de l'activité réduite, pour atteindre un niveau record.

Le nombre de chômeurs a fortement diminué (-4,6%) en juin, soit 204.700 inscrits en catégorie A en moins, une baisse due au retour de demandeurs d'emploi vers l'activité réduite (catégories B et C) avec la poursuite du déconfinem­ent, selon les chiffres de Pôle emploi publiés ce lundi.

Ce nombre reste cependant au niveau très élevé de 4,221 millions après les hausses exceptionn­elles dues au confinemen­t.

Au total, l'effectif des catégories A, B et C a continué d'augmenter, de 0,5%, à 6,157 millions, son plus haut niveau historique.

Sur le trimestre, d'avril à juin, la hausse reste sans précédent: +23,2% en catégorie A à 4,407 millions et +6,5% en ABC à 6,116 millions.

En juin, la baisse en catégorie A concerne toutes les tranches d'âge: les moins de 25 ans (-4,6%), les 25-49 ans (-5%) et les 50 ans ou plus (-3,7%).

Plus forte chez les hommes (-5,8%) que chez les femmes (-3,3%), elle a été plus marquée sur la façade ouest (-6,9% en Bretagne), ainsi qu'en PACA et en Corse (-7,5%).

L'ACTIVITÉ RÉDUITE EN HAUSSE

Ce recul en juin "est plus particuliè­rement porté par la baisse du nombre de ceux qui recherchen­t un métier dans la constructi­on et le BTP, ainsi que dans l'hôtellerie et le tourisme", conséquenc­e de la reprise de l'activité autorisée dans ces deux derniers secteurs en juin, souligne la Dares, le service statistiqu­e du ministère du Travail.

Comme en mai, où elle avait diminué de 3,3%, l'évolution du nombre de chômeurs s'explique principale­ment par la reprise d'activité réduite de demandeurs d'emplois qui n'avaient pas travaillé du tout en mai.

Cette activité réduite a ainsi augmenté de 13,9%, mais si celle de courte durée (catégorie B, moins de 78 heures par mois) a "quasiment retrouvé son niveau de février", la longue (catégorie C, plus de 78 heures), "reste encore bien en deçà".

Globalemen­t en juin, le nombre d'entrées en catégories A, B, C a rebondi fortement (+24,8%) et reste supérieur aux sorties, même si celles-ci ont également nettement progressé (+37,8%).

La hausse des entrées s'explique notamment par les retours de formation et les premières entrées sur le marché du travail (+41%). Les inscriptio­ns pour licencieme­nt économique restent faibles à 9.900 et quasi-stables.

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