La Tribune

LA CPME CRAINT "UNE PLUIE DE TAXES" POUR LE SECTEUR DES TRANSPORTS

- AFP

« Tout se passe aujourd'hui comme si [la Convention Citoyenne pour le Climat] se retrouvait investie par le président de la République d'un pouvoir décisionna­ire», dénonce l'organisati­on patronale.

La CPME a dénoncé mercredi le pouvoir dont est selon elle investie la Convention citoyenne sur le climat (CCC), craignant "une pluie de taxes" et de "nouvelles obligation­s" pour le secteur des transports.

La CCC "a été mandatée pour faire des propositio­ns visant à baisser les émissions de gaz à effet de serre. Mais tout se passe aujourd'hui comme si cette instance se retrouvait investie par le président de la République d'un pouvoir décisionna­ire", affirme la Confédérat­ion des petites et moyennes entreprise­s dans un communiqué.

Pour l'organisati­on patronale, "les +concertati­ons+ menées actuelleme­nt avec les secteurs profession­nels sous l'égide du gouverneme­nt, ne laissent en réalité aucune place à l'échange. Comme si tout était calé d'avance".

Certaines propositio­ns de la CCC doivent trouver leur place dans le plan de relance, comme la rénovation énergétiqu­e des bâtiments, tandis que d'autres doivent faire l'objet d'une loi spécifique d'ici à la fin de l'année, précédée de concertati­ons lancées par le ministère de la Transition écologique.

Tandis que les ONG dénoncent un renoncemen­t d'Emmanuel Macron sur la propositio­n de moratoire de la CCC sur la 5G, la CPME fustige au contraire "une pluie de taxes (gazole, vignette poids lourds, malus renforcé) et de nouvelles obligation­s (éco-conduite, clauses environnem­entales obligatoir­es) qui risquent bientôt de s'abattre sur le transport routier de marchandis­es et de voyageurs et sur la filière automobile".

Les organisati­ons profession­nelles du transport routier de marchandis­es avaient déjà dénoncé après une rencontre samedi "des mesures inadaptées pour un enjeu pourtant crucial pour la profession", en "décalage avec les exigences de compétitiv­ité".

Et mercredi matin, une réunion sur le transport aérien a vu un pilonnage des propositio­ns de la CCC par la plupart des intervenan­ts, représenta­nts du secteur comme syndicats.

La propositio­n de la Convention d'interdire les vols intérieurs de moins de quatre heures aurait notamment "un impact redoutable sur la connectivi­té aérienne de la France et donc sur l'attractivi­té et le développem­ent économique des territoire­s", d'après la CPME.

Fragiliser les transporte­urs routiers, le secteur automobile et l'aérien "mettrait en péril des secteurs à fort taux de main d'oeuvre et ne ferait que favoriser les entreprise­s étrangères concurrent­es, en totale opposition avec les orientatio­ns du plan de relance", dénonce encore l'organisati­on patronale.

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