La Tribune

UN ARBRE A ALGUES INSTALLE A TOULOUSE POUR CAPTURER LE CO2

- FLORINE GALERON

La startup toulousain­e Kyanos expériment­e pour la première fois dans la Ville rose un arbre à algues. Les micro-organismes absorbent le CO2 lors de la photosynth­èse et peuvent servir d'engrais pour faire pousser des plantes. L'ambition est de réaliser l'équivalent en séquestrat­ion carbone de 100 arbres à partir d'un seul engin.

La Tribune l'avait annoncé dès septembre 2019. La startup toulousain­e Kyanos expériment­e pour la première fois dans la Ville rose son arbre à algues. L'engin de près de cinq mètres de hauteur a été installé au milieu des allées Jean-Jaurès, l'une des avenues les plus dense en matière de circulatio­n automobile dans le centre-ville. Le principe est simple :

"L'air ambiant est aspiré par le bas grâce à un système de pompage . Il remonte à travers une cuve d'eau cylindriqu­e où les algues absorbent le CO2 lors de la photosynth­èse. L'air purifié ressort par le haut de l'arbre à algues", décrit Vinh Ly, le fondateur de Kyanos.

L'ÉQUIVALENT DE 100 ARBRES

Les algues ont la particular­ité de se reproduire à grande vitesse. Elles peuvent tripler de taille en une journée alors que le même processus mettra plusieurs dizaines d'années pour un arbre. Ce qui permet aux algues d'absorber davantage de CO2. Une expériment­ation d'une cuve de deux mètres de hauteur dans la région parisienne par Suez a ainsi montré que le dispositif permettait une absorption de CO2 équivalent­e à celle de 50 arbres.

De son côté Vinh Ly affiche l'ambition que son innovation "purifie 200 000 m3 d'air par an, soit l'équivalent de la séquestrat­ion carbone de 100 arbres ou les émissions d'une voiture neuve sur 10 000 km". Pour quantifier précisémen­t le CO2 capturé, des capteurs ont été installés à chaque extrémité de l'arbre à algues (en bas où l'air est capté et en haut où il ressort). La startup pourra ainsi mesurer l'impact du dispositif sur la concentrat­ion de l'air ambiant en dioxyde de carbone (CO2) ou en oxyde d'azote (NO?).

Plus récemment, à Paris, Suez et la startup Fermentalg ont installé des cuves d'algues pour absorber le CO2. Au Mexique, la société BiomiTech veut installer une forêt de 300 arbres artificiel­s d'algues en périphérie de Londres, avec un rendement en oxygène qui correspond­rait, selon leurs calculs, à celui d'une forêt traditionn­elle de 110 400 arbres. https://www.youtube.com/embed/lVP4QLtCK2­E

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