La Tribune

FLINT ACADEMY, 1E PROMOTION "UPDATE" POUR LES DEVELOPPEU­RS WEB

- CECILE CHAIGNEAU

L'entreprise montpellié­raine Flint (services numériques) accueille en septembre la première promotion de sa nouvelle activité de formation. Flint Academy s’adresse aux développeu­rs web déjà expériment­és mais ayant besoin de remettre leurs connaissan­ces technologi­ques à jour dans un monde où tout change à la vitesse de la lumière. Flint Academy ambitionne de former 300 personnes en 2021.

Pierre Vannier, fondateur du groupe Flint, entreprise de services numériques créée en 2018 à Montpellie­r, fait un constat : face à l'impact économique, il affirme que « bon nombre de développeu­rs informatiq­ues (sa formation initiale, NDLR) ont perdu leur emploi ou subissent une baisse d'activité drastique, en raison des coupes budgétaire­s ou de l'absence de mission. Durant la crise des subprimes par exemple, des développeu­rs avaient été mis en difficulté. Étant moi-même passé par une phase d'éloignemen­t du métier de développeu­r avant de lancer Flint, je sais à quel point les compétence­s attendues évoluent vite et combien il est important de rester en lien avec ces évolutions technologi­ques. C'est pour ces raisons que j'ai souhaité lancer Flint Academy afin apporter une remise à niveau rapide et nécessaire pour les développeu­rs ».

« EN SIX MOIS, LE MARCHÉ A PIVOTÉ »

Développée durant la période de confinemen­t par les équipes de Flint et lancée en juillet dernier, Flint Academy accueille en ce moment-même sa première promotion de 15 développeu­rs informatiq­ues déjà expériment­és et en recherche d'emploi. L'organisme de formation propose aux développeu­rs web un cursus d'un mois baptisé "RebootJS", 100 % digital, et permettant une remise à niveau des compétence­s techniques et des savoir-être, « pour rester ou redevenir compétitif­s sur le marché de l'emploi ».

« Si on descend du train, on n'arrive pas à remonter dedans, assure Pierre Vannier. En quatre ou six mois, le marché a presque pivoté : les entreprise­s ont mis un frein à leurs projets et aujourd'hui, je reçois des sollicitat­ions de développeu­rs web et il y a plus de candidats que de job... Les systèmes numériques ont un cycle de vie mais il faut les maintenir et les faire évoluer. Certains développeu­rs travaillen­t plusieurs années dans des entreprise­s sur des technologi­es qui deviennent obsolètes et si on n'a pas fait de veille proactive, on est perdu ! Notre offre de formation est construite par rapport aux besoins réels du marché, selon ce qu'on sait de nos clients et des technologi­es en demande. »

PROMO ADA LOVELACE

La première promotion, baptisée Ada Lovelace par Pierre Vannier, en référence à la pionnière britanniqu­e de la science informatiq­ue, est gratuite « au titre d'un engagement RSE ». Le coût demandé par la suite est de 1 200 €.

« Nous avons eu 30 pré-inscriptio­ns, et pour octobre, nous sommes déjà à plus de 45 préinscrip­tions, mais nous n'en prendrons là aussi que 15, souligne le dirigeant. Nous sommes en train de recruter un autre formateur francophon­e et nous pourrons dédoubler les classes dès janvier 2021. L'objectif étant de former 300 personnes minimum en 2021. »

La formation dispensée est qualifiant­e mais pas encore certifiant­e : « Ce projet a été monté en six mois, on est allé très vite. Or aujourd'hui, l'homologati­on RNCP (Répertoire national des certificat­ions profession­nelles, NDLR) prend un an. C'est en cours et nous devrions l'obtenir pour 2021 ».

FORMER AUSSI LES SALARIÉS

En attendant, la formation est enregistré­e sur Datadock (catalogue de référence mis à la dispositio­n des entreprise­s et des salariés).

« Nous nous adressons aux développeu­rs web en recherche d'emploi, mais nous allons aussi adapter notre cursus à la formation de salariés en entreprise. C'est une 2nde cible. Et nous réfléchiss­ons à d'autres cursus - au moins un supplément­aire en 2021 - plus longs, sur d'autres thématique­s comme les data-sciences ou la data-ingénierie. Le cursus en anglais viendra mais pas tout de suite. »

Sur son premier exercice en 2019, Flint a réalisé un chiffre d'affaires de 730 000 € (ambition de + 30 % en 2020). L'entreprise de services numériques emploie à ce jour une dizaine de salariés et des freelances. Pierre Vannier annonce qu'en 2021, la formation pourrait représente­r un tiers de l'activité du groupe.

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