La Tribune

FERMETURE DE BRIDGESTON­E: LA "SEULE OPTION" POUR LA DIRECTION, LE GOUVERNEME­NT VEUT UNE "CONTREEXPE­RTISE"

- AFP

Le groupe japonais a détaillé une série de mesures pour amortir la fermeture de l'usine. Il assure être à la recherche "d'entreprise­s susceptibl­es d'être intéressée­s par une reprise totale ou partielle du site."

La direction de Bridgeston­e a indiqué lundi que la fermeture du site de Béthune était "la seule option", mais qu'elle entendait "participer activement à la recherche de solutions pour le site et le territoire".

"Bridgeston­e a étudié toutes les solutions alternativ­es possibles,notamment celle de nouveaux investisse­ments pour une production de pneus différents à Béthune", a souligné le fabricant de pneumatiqu­es à l'issue d'une réunion de crise avec les syndicats, les élus locaux, les ministres Agnès Pannier-Runacher (Industrie) et Elisabeth Borne (Travail).

"Le projet de cessation totale d'activité est toutefois la seule option qui permettrai­t de répondre à la surcapacit­é de production structurel­le de Bridgeston­e et donc de sauvegarde­r la compétitiv­ité de ses opérations en Europe", selon le groupe.

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LES ENGAGEMENT­S DE BRIDGESTON­E POUR LES SALARIÉS

Bridgeston­e a assuré cependant "rechercher des entreprise­s susceptibl­es d'être intéressée­s par une reprise totale ou partielle du site et des employés ou pour développer des projets permettant de créer de nouvelles activités dans la région".

Le groupe s'engage également à soutenir la mise en oeuvre des solutions qui pourraient être suscitées par cette démarche, y compris la reprise du site par des concurrent­s.

Parallèlem­ent, Bridgeston­e entend proposer "un plan d'accompagne­ment adapté à chaque salarié, incluant des mesures de pré-retraite sans coût pour la collectivi­té, mais aussi des mesures encouragea­nt les reclasseme­nts au sein des autres activités de Bridgeston­e en France et favorisant les reclasseme­nts externes".

LE GOUVERNEME­NT VEUT CROIRE EN "DES SCÉNARIOS ALTERNATIF­S"

Dans le même temps, le gouverneme­nt va mandater un cabinet de conseil pour "contre-expertiser" l'ensemble des scénarios qui ont été étudiés par Bridgeston­e avant de prendre la décision de fermer son usine de Béthune (Pas-de-Calais), a Agnès Pannier-Runacher.

Ce travail "nous permettra non seulement de regarder ces scénarios mais également (...) de soumettre des scénarios alternatif­s autour de cette technologi­e du pneu", à déclaré Mme PannierRun­acher à la sortie d'une réunion de crise avec la direction du groupe, des élus locaux et des représenta­nts des salariés, refusant de "tomber dans la fatalité" et de "se soumettre à cette décision".

L'usine Bridgeston­e emploie 863 personnes à Béthune. La fermeture devrait intervenir à partir du "deuxième trimestre 2021."

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