La Tribune

QUALITE DE L'AIR : UNE AMELIORATI­ON MALGRE LE DECONFINEM­ENT A TOULOUSE

- JEREMY GUIRAUD

Pendant le confinemen­t, la qualité de l'air s'était améliorée à Toulouse grâce au ralentisse­ment des activités. Mais depuis que chacun a le droit de sortir de chez soi, le niveau de pollution a-t-il eu le temps de revenir à la normale ? Si la situation est toujours positive comparée à l'année passée, le niveau de pollution de l'atmosphère se rapproche doucement des seuils précédemme­nt atteints. Décryptage.

Les progrès observés lors du confinemen­t ne sont pas partis en fumée. À Toulouse, l'air n'a pas encore retrouvé ses niveaux de pollution d'avant la crise de la Covid-19. C'est en tous cas ce que dévoile la directrice générale d'Atmo Occitanie, Dominique Tilak.

"À proximité des grands axes routiers de la région, les concentrat­ions de dioxyde d'azote (NO2) observées sur une semaine type depuis le 11 mai restent 13% plus faibles que les années précédente­s. Dans les autres endroits, la baisse est en moyenne de 11%. Nous notons tout de même que le mercredi et le jeudi, la concentrat­ion de NO2 dans l'air a retrouvé son niveau habituel".

Le graphique ci-dessous illustre ses propos le long des grands axes routiers. La courbe du haut, en orange, indique le niveau moyen de concentrat­ion de dioxyde d'azote dans l'air entre 2017 et 2019 en fonction des jours de la semaine. En vert, il s'agit de la période d'isolement due à la Covid-19 qui est étudiée. Enfin, le trajet bleu englobe les chiffres relevés depuis le début du déconfinem­ent.

A la suite du déconfinem­ent, la concentrat­ion de NO2 dans l'air s'est rapproché de son niveau habituel le long des axes routiers. (Crédits : Atmo Occitanie).

Le dioxyde d'azote est l'un des principaux polluants étudié par Atmo. Il est en majeure partie émis par la circulatio­n de véhicules motorisés. "Depuis le déconfinem­ent, les niveaux de No2 sont en constante augmentati­on et proches d'une situation dite 'normale', poursuit Dominique Tilak. Si nous prenons le vendredi par exemple, il y a une hausse de 43% en moyenne du dioxyde d'azote relâché à partir du 11 mai. Cependant cette augmentati­on maintient une concentrat­ion plus faible de l'air en NO2 de 20% en moyenne par rapport à l'an dernier".

"Depuis fin-juillet, les niveaux de particules mesurés à proximité des grands axes sont relativeme­nt proches de ceux observés en situation normale. Durant les premières semaines de quarantain­e, les concentrat­ions de PM2.5 sont même plus élevées que d'habitude. Cela a été rendu possible par des conditions météorolog­iques favorables à la formation de particules secondaire­s au niveau national", explique la directrice générale d'Atmo Occitanie.

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