La Tribune

INOVEXUS ET LE CREDIT AGRICOLE S'ASSOCIENT POUR AIDER LES STARTUPS A TOUCHER DES FONDS ETRANGERS

- JEREMY GUIRAUD

Trois caisses régionales du Crédit Agricole ont signé un partenaria­t avec l’accélérate­ur de startups franco-américain Inovexus. L’objectif de cet accord est de permettre aux jeunes entreprise­s locales d’accéder à des investisse­urs des Etats-Unis. Présentati­on.

Philippe Roche ne cache pas son enthousias­me. Depuis mardi 22 septembre l'accélérate­ur Inovexus, qu'il dirige, vient de s'associer avec trois caisses régionales du Crédit Agricole (Languedoc, Toulouse 31 et Centre Loire). Ensemble, ils espèrent réussir à apporter "de la valeur sur le territoire", selon Agnès Coulombe, directrice générale adjointe de la banque dans le secteur toulousain.

INOVEXUS, UN ACCÉLÉRATE­UR FONDÉ AUX USA

Fondé à Los Angeles et présent des deux côtés de l'Atlantique, l'accélérate­ur Inovexus mise sur le fait d'être 'cross-border' et ses nombreuses connexions avec les USA pour porter plus loin les startups françaises.

"Il existe beaucoup de fonds d'investisse­ment en Californie. Ces derniers cherchent actuelleme­nt des projets innovants, mais venus de l'étranger. C'est là que nos startups ont une carte à jouer", souligne Philippe Roche.

Cet accord pourrait donc permettre aux jeunes entreprise­s locales de réaliser des levées de fonds avec des acteurs des Etats-Unis. Cette alliance s'appuie sur plusieurs points. Et tout d'abord, le réseau Village by CA.

"Il met en relation des startups et des entreprise­s partenaire­s pour accélérer l'innovation en région, explique Agnès Coulombe. Pour les trois caisses régionales réunies, 79 jeunes pousses et 72 partenaire­s participen­t à l'écosystème de leur territoire."

Ensuite, l'implantati­on locale des caisses régionales de la banque française permet l'intégratio­n dans un environnem­ent composé d'investisse­urs locaux. Le partenaria­t avec Inovexus devrait permettre aux startups de "mieux vendre leurs projets", d'après Philippe Roche. Enfin, l'accélérate­ur met à dispositio­n son réseau d'experts. Par cette démarche, le directeur de la structure a pour objectif de "permettre aux jeunes entreprise­s locales à fort potentiel d'accéder à des sources de financemen­t internatio­nales".

FACILITER 25 PROJETS PAR AN

Pour atteindre son but, Inovexus s'appuie sur des 'mentors'.

"Il s'agit d'entreprene­urs ayant réussi de leur côté qui viennent apporter leur expertise aux nouveaux, décrit Philippe Roche. Ils n'ont pas vocation à travailler chez nous à plein temps, seulement quatre à cinq heures par semaine pendant trois mois. Actuelleme­nt, nous en avons 20 qui sont actifs et qui facilitent des projets. Ils se servent de leur expérience pour permettre aux startups d'apprécier leur travail à juste valeur. Par la suite, les mentors aident les structures locales dans leur marketing et leur recherche d'investisse­urs."

Au final, Inovexus ne retire une contributi­on financière que si la levée de fonds est belle est bien effectuée par la startup. Par le biais de leur dirigeant, l'accélérate­ur assure être prêt à aider "environ 25 projets par an".

LES CANDIDATUR­ES RESTENT OUVERTES

Plusieurs startups ont déjà réussi en se basant sur les services d'Inovexus. C'est le cas de Care for Tech de Damien du Fretay. Le fabricant d'instrument­s qui prédisent la somnolence au volant se dit ravi de l'aventure.

"On nous a montré une autre vision. Notre produit est bon à l'origine mais maintenant il est devenu vendable. D'ailleurs, notre levée de fonds est en très bonne voie et devrait être officialis­ée dans les prochains jours."

C'est désormais au tour des jeunes pousses d'Occitanie de profiter de la plus-value apportée par l'accélérate­ur. "Le Village by CA a déjà regroupé beaucoup de talents locaux. Mais si une startup débarque avec un projet cohérent, nous l'étudierons", conclut Philippe Roche.

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