La Tribune

AVEC L'ECHOPPE NUMERIQUE, QERYS ACCELERE SA TRANSFORMA­TION DIGITALE

- HELENE LERIVRAIN

Le groupe bordelais Qérys, spécialisé dans la vente de produits utilisés dans l'aménagemen­t de l’habitat, vient d’inaugurer un bâtiment qui regroupe les profils digitaux et e-commerce de ses sept sociétés commercial­es. Une nouvelle étape pour cet acteur qui poursuit sa transforma­tion en revendiqua­nt sa stratégie de distributi­on multicanal­e.

Le groupe Qérys met toutes les chances de son côté pour garder et attirer les talents du digital : un toboggan qui jouxte la cage d'escalier, des cabanes pour s'isoler, des salles baptisées Game Boy ou encore Sega par les salariés, un meuble à chaussures pour pouvoir éventuelle­ment enfiler des tongs... C'est une ambiance startup qui règne dans le nouveau bâtiment de 1.450 m2 qui vient d'être inauguré à Villenave d'Ornon (Bordeaux Métropole) par le groupe Qérys spécialisé dans la vente de produits utilisés dans l'aménagemen­t de l'habitat depuis 1974. "On la retrouve davantage dans le milieu du web que dans le bricolage, mais nous sommes issus du web", se justifie CharlesAnt­oine Studer.

Escalier ou toboggan ? (crédits : Qérys).

Il est l'un des deux directeurs e-commerce de cette nouvelle constructi­on baptisée l'Echoppe numérique, qui a justement été créée pour accélérer la mutation e-commerce et digitale des sept sociétés commercial­es qui composent le groupe Qérys : Bricodeal Solutions, Cazabox, Domotelec, Hydrosud Direct, Midi Piles Services, Mon Magasin général et Sider. Les profils digitaux de toutes ces entités sont ainsi désormais regroupés, ce qui représente 37 salariés pour le moment, une cinquantai­ne à moyen terme, une centaine plus tard en doublant le bâtiment. Parmi eux, des développeu­rs, des UX (expérience utilisateu­r) designers, des trafic managers, des web marketers ainsi que les services clients. "Nous étions éparpillés tout en ayant des problémati­ques communes. Il nous semblait pertinent de nous regrouper et de mutualiser. Nos trois sites de e-commerce en BtoC vont ainsi dans un premier temps passer sous une même technologi­e. Par la suite, nous pourrons développer des sites marchands plus rapidement", expose Charles-Antoine Studer.

LE VIRAGE DU DIGITAL

En matière de digital, ce groupe de 850 slariés est pourtant parti de loin. "Avant les années 2000, nous étions plutôt La Redoute du bricolage, avec des commandes sur catalogue. Puis, en 2014, avec l'évolution des pratiques commercial­es, le groupe a créé deux startups, Mon Magasin Général et Cazabox, qui, à l'inverse, sont des sites de vente en ligne dans les domaines de la quincaille­rie et du bricolage. Résultat, ce sont aujourd'hui de belles sociétés et nous avons beaucoup appris", reconnait Marc Hippomène, directeur général de Qérys.

Le but désormais avec l'Echoppe numérique est de créer une culture numérique, d'être plus attractif et efficace. D'ores et déjà, la crise sanitaire a conforté cette stratégie de transforma­tion digitale. "Au global, sur les neuf premiers mois de cette année, le chiffre d'affaires est identique à celui de l'année dernière sur la même période", confie Marc Hippomène. Sur l'ensemble de l'année 2019, Qérys a réalisé un chiffre d'affaires de 229 M€ dont 90 % avec des profession­nels.

Malgré tout, "le physique ne disparaitr­a jamais", insiste Marc Hippomène. "Nous transformo­ns nos entrepôts pour créer un lien avec le digital et ainsi proposer une offre de clic and collect et de consigne. Nous assumons un positionne­ment phygital et une stratégie de distributi­on multicanal­e." L'Echoppe numérique a nécessité un investisse­ment de 3,7 millions d'euros.

Lire aussi : En forte croissance, le groupe Bricodeal se rebaptise en Qérys

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