La Tribune

DINER DANS LE CIEL, UN CONCEPT BELGE QUI S'ADAPTE AU VIRUS

- AFP

Face à la crise qui touche le secteur de la restaurati­on, deux entreprene­urs ont pris de la hauteur pour trouver la parade en Belgique.

Savourer un menu gastronomi­que avec 50 mètres de vide sous les pieds: l'idée née en Belgique est de retour sur ses terres jusqu'à début octobre, adaptée à l'époque Covid avec des convives désormais répartis en petits groupes.

Imaginé par un duo d'entreprene­urs belges en 2006 et décliné dans des dizaines d'autres pays, "Dinner in the Sky" (Diner dans le Ciel) a posé sa grue et son restaurant mobile sur une place du coeur de Bruxelles pour trois semaines.

Trois fois par jour (un service le midi, deux le soir), 32 "happy few" (heureux élus) ayant déboursé chacun 295 euros pour un menu de cinq plats concocté par un chef étoilé peuvent ainsi s'élever dans les airs pour vivre un moment rare.

"C'est la seule terrasse au monde en dessous de laquelle les oiseaux peuvent voler", vante Michaël Chiche, un des responsabl­es du projet en Belgique.

Cette année la configurat­ion s'est adaptée à la pandémie: la grande tablée unique rectangula­ire de 22 personnes a été remplacée par huit tables rondes de quatre, séparées les unes des autres d'1,50 mètre comme des petits îlots flottant dans le ciel.

Ce système, explique M. Chiche, "avait déjà été créé en 2012 pour un partenaire à l'étranger" et "quand le coronaviru­s est arrivé, on a décidé d'en faire produire deux supplément­aires pour respecter les normes gouverneme­ntales".

A leur arrivée, les convives sont accueillis pour boire une coupe de champagne à l'hôtel Métropole. Ce cinq étoiles historique réputé pour son intérieur art déco revit un peu pour l'occasion, car il est en cessation d'activité depuis le printemps à cause de la crise sanitaire.

Les organisate­urs de "Dinner in the Sky" assurent que leur étape annuelle à Bruxelles fait travailler 120 personnes pendant trois semaines dans un secteur d'activité particuliè­rement éprouvé.

"C'est vraiment bienvenu car dans toute l'Europe les centre-villes peinent vraiment à attirer les touristes", dit à l'AFP le directeur de l'Office du tourisme de Bruxelles, Patrick Bontinck.

Selon lui, 60% seulement des hôtels de la ville ont rouvert, et leur taux d'occupation est d'environ 20%. "Un mois de septembre normal on devrait être à 100% d'ouverture et 80% d'occupation".

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