La Tribune

Covid : l'Europe tiendra son objectif de vaccinatio­n, selon Bruxelles

- LATRIBUNE.FR

Le commissair­e européen Thierry Breton a affirmé que l’Union européenne tiendra son objectif de vaccinatio­n au premier trimestre, malgré les retards de livraison du laboratoir­e AstraZenec­a. Plusieurs pays européens s’alarment par ailleurs des effets secondaire­s du vaccin. En France, la situation sanitaire n’est pas bonne et le confinemen­t n’est pas tabou, selon le directeur général de la santé.

Le commissair­e européen à l'Industrie, Thierry Breton, a assuré dimanche que l'Union européenne tiendra son objectif de vaccinatio­n au premier trimestre, malgré des retards dans les livraisons des vaccins d'AstraZenec­a, et les doutes qui se multiplien­t en Europe sur les effets secondaire­s du vaccin.

Cependant, Thierry Breton a indiqué que le rythme de production des vaccins du laboratoir­e Pfizer, plus élevé que prévu, allait permettre à l'Union européenne de mener à bien son programme.

AstraZenec­a a annoncé, vendredi soir, qu'il ne vise plus désormais que 30 millions de doses livrées à la fin mars, contre 90 millions de doses initialeme­nt prévues dans le contrat signé avec les autorités européenne­s. Et encore sous réserve qu'une usine aux Pays-Bas soit homologuée.

« Lorsqu'on nous promet 40 millions de livraison de vaccins au premier trimestre et qu'on nous annonce que finalement il n'y aura que 30 millions parce qu'il y a des retards dans la phase de test des vaccins, je dis que c'est inacceptab­le et incompréhe­nsible », a souligné le commissair­e européen. La responsabi­lité du laboratoir­e britano-suédois pourrait être « engagée », a renchéri la ministre française, chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

DÉFIANCE CROISSANTE

A ces retards s'ajoute une défiance croissance vis-à-vis du vaccin d'AstraZenec­a. Le ministère irlandais de la Santé a indiqué dimanche que le comité consultati­f sur la vaccinatio­n a recommandé de suspendre temporaire­ment l'utilisatio­n du vaccin d'AstraZenec­a, après avoir reçu de nouvelles informatio­ns de l'Agence norvégienn­e du médicament.

Les autorités norvégienn­es ont déclaré samedi que trois membres du personnel de santé norvégien vaccinés avaient été hospitalis­és pour des saignement­s, des caillots de sang et un faible niveau de plaquettes sanguines.

L'Italie et l'Autriche ont également suspendu l'utilisatio­n de lots de vaccins à titre de précaution. Le laboratoir­e, ainsi mis en cause, a de nouveau souligné l'absence de preuves de risque aggravé de caillot sanguin lié à son vaccin.

LE CONFINEMEN­T TOUJOURS SUR LA TABLE

Dimanche, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a prévenu qu'un nouveau confinemen­t n'est pas exclu dans l'hypothèse où l'épidémie continue de se propager. Le gouverneme­nt ne cesse d'alerter depuis plusieurs jours sur une situation sanitaire, « tendue et inquiétant­e ».

Des transferts massifs de patients hospitalis­és dans les hôpitaux d'Ile-de-France vers la Province ont d'ailleurs déjà commencé. « Le confinemen­t n'est pas tabou mais il n'est pas automatiqu­e », a cependant indiqué Jérôme Salomon. De fait, depuis un mois, les autorités souffle le chaud et le froid sur le confinemen­t, en essayant de l'éviter à tout prix, compte tenu de son coût pour les finances publiques mais aussi d'une grande exaspérati­on de l'opinion publique.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France