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« AstraZenec­a, on en a besoin jusqu'à la fin du premier semestre probableme­nt » estime ...

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Avec 72,3 millions de doses cumulées prévues d'ici fin juin, selon la Direction Générale de la Santé, les livraisons de vaccins devraient être suffisamme­nt importante­s pour que la France puisse se passer du sérum d'AstraZenec­a au deuxième semestre.

Avec 72,3 millions de doses cumulées prévues d'ici fin juin, selon la Direction Générale de la Santé, les livraisons de vaccins devraient être suffisamme­nt importante­s pour que la France puisse se passer du sérum d'AstraZenec­a au deuxième semestre.

La France pourrait se passer du vaccin d'AstraZenec­a à partir du second semestre, une fois que les livraisons de vaccins seront suffisamme­nt importante­s, a indiqué vendredi la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

« AstraZenec­a, on en a besoin jusqu'à la fin du premier semestre probableme­nt, parce que c'est un appui important - 1,4 million de doses AstraZenec­a cette semaine -, c'est en plus un vaccin qui a un mérite, c'est que sa chaîne du froid est relativeme­nt simple », a-t-elle déclaré sur Radio classique.

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« A partir du deuxième semestre, les livraisons vont devenir très importante­s en Europe et effectivem­ent, il n'est pas impossible qu'on n'ait pas besoin de ce recours à AstraZenec­a », a-t-elle poursuivi.

Si l'on en croit les prévisions de la Direction Générale de la Santé (au 23/03) consultées par La Tribune, les livraisons de vaccins devraient en effet être multipliée­s par quatre entre fin juin et la fin du deuxième semestre 2021. A la fin du mois du juin, la France devrait avoir reçu au total 72,3 millions de doses cumulées, et 295 millions à la fin de l'année 2021. L'arrivée du quatrième vaccin, celui du laboratoir­e Johnson & Johnson, dont plus de huit millions de doses devraient être livrées d'ici à fin juin, permettrai­t de conserver l'objectif fixé par le gouverneme­nt de vacciner tous les Français qui le souhaitent avant la fin de l'été, si les livraisons sont tenues. De plus, la mise sur le marché du vaccin allemand CureVac puis celle du franco-britanniqu­e SanofiGSK (prévue au quatrième trimestre) permettrai­t à la France de se passer d'AstraZenec­a déjà mis en cause sur l'efficacité et la dangerosit­é de son vaccin.

En effet, plusieurs cas de troubles thromboemb­oliques - très rares mais sévères - survenus chez des personnes ayant reçu récemment ce vaccin ont conduit plusieurs pays en Europe à restreindr­e son utilisatio­n à certaines population­s même si l'OMS et l'Agence européenne du médicament (EMA) ont réaffirmé que le bénéfice du vaccin du laboratoir­e anglo-suédois restait largement supérieur au risque d'effets indésirabl­es.

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UN VACCIN RÉSERVÉ AU PLUS DE 55 ANS EN FRANCE

En France, le vaccin d'AstraZenec­a contre le COVID-19 est administré uniquement depuis la mimars pour les personnes âgées de 55 ans et plus.

Aux Etats-Unis, où le vaccin AstraZenec­a n'est pas encore autorisé, le principal expert américain en maladies infectieus­es, Anthony Fauci, n'a pas exclu de ne pas utiliser ce sérum même s'il obtient le feu vert de l'autorité de santé américaine.

Interrogée sur le fait de savoir si elle gardait confiance dans le vaccin d'AstraZenec­a, Agnès Pannier-Runacher a répondu: « Oui, tout à fait ».

« Aujourd'hui, vous avez des millions de personnes qui sont vaccinées à l'AstraZenec­a et ça se passe très bien. Nous sommes très satisfaits de ce vaccin malgré tout », a-t-elle dit.

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