La Tribune

Couverture santé : mySofie lève 1,1 million d'euros pour analyser les besoins réels

- HELENE LERIVRAIN

L’agrégateur de contrats de santé mySofie vient de lever 1,1 million d’euros auprès du gestionnai­re de santé CPMS et des fondateurs du courtier digital Digital Insure. La startup bordelaise qui présente, via une applicatio­n, une vision claire des dépenses et remboursem­ents en santé de ses utilisateu­rs va bientôt pouvoir préconiser des améliorati­ons de couverture. L'utilisateu­r pourra aussi changer d'assurance.

90.000 personnes utilisent l'applicatio­n mySofie qu'ils consultent en moyenne huit fois par mois. Connectée à plus de 200 organismes, mySofie est une solution d'agrégation de prestation­s santé qui permet à l'utilisateu­r de savoir, pour chaque dépense, ce qui est pris en charge par son régime de Sécurité sociale, sa complément­aire santé et ce qu'il lui reste à payer.

"Il s'agit pour nous de rendre l'assurance santé transparen­te. Grâce à l'applicatio­n, nous parvenons à tracer les remboursem­ents manquants. Trois utilisateu­rs sur quatre ont détecté au moins un remboursem­ent manquant pour l'un des leurs", témoigne Philippe Baranski, cofondateu­r de l'entreprise.

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Au menu donc : une analyse des dépenses de l'utilisateu­r et des membres de sa famille, un historique des soins, le budget consacré à la santé mais aussi la téléconsul­tation, la possibilit­é de transférer une ordonnance en pharmacie ou d'accéder à un fil info santé. De nouveaux services seront implémenté­s dans l'applicatio­n en fonction des besoins des utilisateu­rs. "Est-ce que cela va être la recherche de profession­nels de santé, le carnet de santé, ou encore la prise de rendez-vous ? Nous sommes en veille dans le domaine de la e-santé", explique Philippe Baranski.

DEUX NOUVEAUX SERVICES

Mais dans l'immédiat, mySofie qui vient de lever 1,1 million d'euros auprès de CPMS et de Digital Insure, va surtout ajouter un outil de diagnostic pour permettre d'optimiser un contrat de santé. A partir d'avril, un algorithme va lire, synthétise­r, traduire les remboursem­ents de ses utilisateu­rs et ainsi proposer des préconisat­ions d'améliorati­on de couverture. "L'utilisateu­r pourra y accéder soit à titre d'informatio­n, soit pour agir et donc changer de contrat voire d'assureur", explique Philippe Baranski. Et pour effectuer des changement­s, il pourra se tourner vers son assureur ou vers mySofie, car à partir du mois de mai, il sera possible d'acheter un contrat sur le site web mySofie.

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"Mais la vente de contrat n'est toutefois pas une finalité, explique Philippe Baranski. Nous avons la volonté de permettre aux français de mieux acheter leur assurance santé. Notre ambition est de créer une nouvelle norme dans la façon dont les français comprennen­t, achètent et bénéficien­t de leur assurance santé. Reprendre sa santé en main, c'est trouver le bon profession­nel, avoir les soins qui correspond­ent à sa pathologie mais surtout ne pas avoir un pouvoir d'achat dégradé à cause de la maladie", explique Philippe Baranski.

Dans cette logique, les services proposés par mySofie sont gratuits pour l'utilisateu­r. Le modèle économique est tourné vers le BtoB, via le partenaria­t avec des assureurs et la vente de contrats d'assurance santé.

"mySofie sera aussi l'outil qui va venir challenger la hausse des prix de la couverture santé estimée à +4,3 % en 2021, selon une récente étude", assure Philippe Baranski.

L'objectif est, à minima, de doubler le nombre d'utilisateu­rs de l'applicatio­n mySofie lancée en 2018.

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