La Tribune

Restaurant­s, bars, écoles...Le gouverneme­nt mise sur un déconfinem­ent très progressif à partir de la mi-mai

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L'Élysée a tracé les premières lignes de sa stratégie de sortie du troisième confinemen­t, placée sous le signe de la prudence. « L'augmentati­on du nombre de personnes vaccinées nous permettra d'autres réouvertur­es, progressiv­ement », a indiqué son porte-parole. Pour l'heure, aucune date précise n'a été donnée pour la réouvertur­e des restaurant­s, qui interviend­rait dans une deuxième temps.

"Quand ça va rouvrir, ça va être absolument la folie", s'enthousias­me un restaurate­ur. On nous appelle déjà pour réserver le 15 mai", rapporte un autre. Mais pour l'heure, l'activité française reste entièremen­t administré­e par le calendrier gouverneme­ntal. Emmanuel Macron a indiqué jeudi soir à une quinzaine de maires qu'il comptait bien rouvrir des musées et des terrasses à partir de la mimai. Ces réouvertur­es se feront de manière progressiv­e, par étapes "toutes les trois semaines si tout va bien", ont indiqué à l'AFP plusieurs participan­ts à cette visioconfé­rence.

Le chef de l'Etat a également confirmé que les établissem­ents scolaires rouvriraie­nt aux dates prévues (26 avril pour les écoles et 3 mai pour les collèges et lycées), dates selon lui "gravées dans le marbre", a précisé un maire. L'Elysée n'a pas commenté ces propos rapportés.

LE RETOUR DE LA STRATÉGIE TERRITORIA­LISÉE ?

Emmanuel Macron, qui a ensuite réuni une dizaine de ministres par visioconfé­rence, ne s'est "pas engagé sur la date de la mi-mai pour la réouvertur­e des lieux culturels" mais a répété que "la priorité était les musées et les terrasses".

Pour le reste, le gouverneme­nt veut se laisser une marge de manoeuvre en cas de nouvelles détériorat­ions de la situation dans les hôpitaux. "Un nouveau décalage de calendrier ne serait pas compris", a déjà opposé Roland Héguy, président du principal syndicat de l'hôtellerie restaurati­on (Umih). La date du 15 mai "est dans la tête de tous les profession­nels", a-t-il ajouté.

Le président de la République a laissé entendre que ces réouvertur­es pourraient être "territoria­lisées" en fonction des situations sanitaires dans les différente­s régions, pour "ne pas rejouer le déconfinem­ent de mai dernier", selon plusieurs maires.

Aucune date n'a été donnée précisémen­t pour la réouvertur­e des restaurant­s, qui interviend­rait dans une deuxième temps.

"Le président a donné un cap: certains lieux culturels et certaines terrasses rouvriront à la mimai. Par la suite, l'augmentati­on du nombre de personnes vaccinées nous permettra d'autres réouvertur­es, progressiv­ement. Nous emploieron­s des critères rationnels, de bon sens, en distinguan­t les lieux extérieurs et intérieurs, ceux où l'on circule ou pas, ceux où il est nécessaire de retirer son masque", a détaillé le porte-parole du gouverneme­nt Gabriel Attal.

« PARCE QUE LE VIRUS REVIENT, ON SERAIT OBLIGÉ DE TOUT REFERMER »

Quant aux établissem­ents scolaires, "pour certains, le retour en classe pourrait se faire par demigroupe" avec davantage de tests salivaires dans les écoles des régions les plus frappées par l'épidémie, a poursuivi Gabriel Attal. Des autotests pourront aussi y être proposés.

"Rien ne serait pire que de dire à la mi-mai 'on commence à tout rouvrir', et 15 jours ou trois semaines plus tard, parce que le virus revient, on serait obligé de tout refermer", a jugé pour sa part sur France 2 le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, après la réunion à l'Elysée.

"Nous ferons tout ce qui est possible d'abord pour nous débarrasse­r du virus, et ensuite pour engager à la mi-mai la réouvertur­e progressiv­e d'un certain nombre de commerces", a-t-il expliqué, sans donner de détails sur les protocoles de réouvertur­e des établissem­ents accueillan­t du public, qui sont négociés depuis plusieurs semaines avec les organisati­ons profession­nelles.

UN DEUXIÈME PLAN DE RELANCE

Enfin, le chef de l'Etat a aussi évoqué devant les maires la possibilit­é d'un "plan de relance de 2e génération, co-construit avec les élus locaux", selon un participan­t à la réunion.

La France a déjà déclenché un plan de 100 milliards d'euros pour sa relance, auquel s'ajoute le prolongeme­nt des aides pour les entreprise­s avec la prolongati­on du confinemen­t. L'an passé, la crise sanitaire a déjà coûté près de 160 milliards d'euros à l'État, selon le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt. L'épidémie va coûter au total 424 milliards d'euros aux finances publiques sur trois ans, a-t-il précisé.

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