La Tribune

ARDIAN ET GIP JUGENT L'ACCORD POUR LE RACHAT DE SUEZ PAR VEOLIA « PAS ACCEPTABLE » EN L'ETAT

- AFP

Les deux fonds d'investisse­ment "émettent des réserves quant à leur participat­ion" à l'accord, trouvé en leur absence le dimanche 11 avril dernier entre les deux géants de l'eau et des déchets.

L'accord trouvé entre Suez et Veolia n'est "pas acceptable" en l'état pour les fonds d'investisse­ment Ardian et GIP, annoncés parmi les repreneurs du nouveau Suez, ont-ils indiqué mardi.

Le deal "tel que proposé n'est pas acceptable de notre côté", a indiqué une porte-parole du consortium franco-américain, citant "plusieurs points de blocage", dont le périmètre du futur Suez et sa gouvernanc­e.

Le quotidien la Lettre A avait évoqué le premier, mardi matin, les très fortes réticences d'Ardian et GIP face à l'accord conclu entre les dirigeants de Veolia, Antoine Frérot, et de Suez, Philippe Varin.

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LES MARCHÉS INTERNATIO­NAUX CROQUÉS DANS L'OPA

Les deux fonds "émettent des réserves quant à leur participat­ion" à l'accord, trouvé en leur absence le dimanche 11 avril entre les deux géants de l'eau et des déchets. Sur la poursuite éventuelle de négociatio­ns, ils n'ont pas souhaité mardi commenter.

"Un certain nombre de sujets sont problémati­ques pour Ardian et GIP", notamment le fait que le futur Suez ne comprenne que 25% d'activités internatio­nales.

Les deux fonds d'investisse­ment "auraient souhaité un meilleur équilibre entre activités françaises et internatio­nales", explique la porte-parole.

Au sujet de la gouvernanc­e du futur Suez, le projet actuel prévoit 40% pour ce consortium, 40% pour le fonds Meridiam, le reste partant à la Caisse des dépôts et aux actionnair­es salariés.

Or, "Ardian et GIP investisse­nt dans des entreprise­s au sein desquelles ils ont les moyens de mettre en place leur stratégie industriel­le", ajoute-t-on, le consortium souhaitant aussi "le soutien du corps social" de Suez au projet.

Le 11 avril, au terme de huit mois de bataille, les directions de Veolia et Suez ont trouvé un accord de principe pour que le premier absorbe une bonne part de son rival et forme un "champion" de l'eau et des déchets pesant quelque 37 milliards d'euros. L'accord prévoit aussi le maintien d'un Suez pesant moins de la moitié du groupe actuel, surtout concentré sur la France et repris par GIPArdian, Meridiam et la CDC, pour un actionnari­at majoritair­ement français.

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