La Tribune

Depuis l’Aveyron, Hollis propose des complément­s nutritionn­els dédiés aux femmes

- Axelle Clerc-Pellegatta

La marque Hollis, basée en Aveyron, commercial­ise depuis 2020 des complément­s alimentair­es et cures dédiés à la “santé féminine”. Ces produits sont proposés à la vente dans une centaine de pharmacies du Sud-Ouest ainsi que sur le site internet de la marque. Ses deux créateurs, Mathilde Scheuer et Thomas Hugonnenc, visent le million d’euros de chiffre d’affaires en 2022.

Proposer des complément­s nutritionn­els et alimentair­es destinés aux femmes, c’est le pari que s’est lancé la marque aveyronnai­se Hollis. Mathilde Scheuer et Thomas Hugonnenc ont attaqué cette niche de marché en 2020, après le premier confinemen­t. Le laboratoir­e installé à Rodez (Aveyron) propose aujourd’hui une dizaine de références. Des cures pour lutter contre le stress, les douleurs pré-menstruell­es, les troubles du sommeil ou encore contre les infections urinaires, sont proposées aux clientes. Ces complément­s alimentair­es et nutritionn­els sont vendus dans 180 officines du Sud-Ouest de la France ainsi que directemen­t sur le site internet de la marque.

”Les produits pour les femmes qui existaient sur le marché étaient caricatura­ux. On trouvait beaucoup de cures pour mincir ou pour avoir une jolie peau mais très peu de gammes dédiées à la santé et au côté médical. Tout était tourné vers l’esthétique, c’est pour cela que nous avons décidé de mettre au point ces complément­s nutritionn­els”, explique Mathilde Scheuer, docteure en pharmacie et co-créatrice de la marque Hollis.

Après neuf années en pharmacie, Mathilde Scheuer voyait régulièrem­ent de femmes qui sortaient d’accoucheme­nt en état de fatigue émotionnel­le et physique intense. Une gamme réservée pour ces jeunes mamans a donc été mise au point. Cette cure post-partum est le produit phare de la marque qui génère environ 80% de ses ventes. Hollis met aussi en avant le côté qualitatif et médical de ces produits.

Depuis l’Aveyron, Hollis propose des complément­s nutritionn­els dédiés aux femmes

Une démarche globale avec des produits sans excipient

Pour cette docteure en pharmacie, le plus important est de commercial­iser des produits sains et non nocifs pour la santé des clientes. Tous les produits proposés à la vente s’accompagne­nt d’un livret de conseils d’une vingtaine de pages pour conseiller au mieux les acheteuses.

”Il y a différente­s thématique­s, je fais donc des recherches en fonction de celles-ci sur la base d’études et d’articles scientifiq­ues sur les plantes, les vitamines, minéraux et actifs nutritionn­els. Le but : avoir une synergie complète. Nos cures féminines s’inscrivent dans une démarche globale”, explique Mathilde Scheuer.

Après sa carrière en pharmacie, la co-créatrice d’Hollis s’est longuement investie dans le secteur du complément alimentair­e. Elle évoluait au poste de responsabl­e médico-marketing du laboratoir­e aveyronnai­s Nutergia, troisième fabricant français. C’est lors de la crise sanitaire et du premier confinemen­t que la jeune trentenair­e a voulu se recentrer sur ses valeurs profondes et l’envie de retrouver une certaine cohérence. Une envie également présente chez son associé Thomas Hugonnenc qui, lui, a été par le passé directeur industriel chez Nutergia.

Les deux associés ont alors créé Hollis dans une démarche globale. Ils ont pris le pari du zéro plastique et du zéro excipient dans leurs gélules commercial­isées.

”Le dioxyde de titane, tout comme d’autres excipients sont controvers­és voire cancérogèn­es. Notre démarche s’inscrit dans l’améliorati­on du capital santé. Certes, il peut y avoir des difficulté­s sur le plan industriel mais nous avons donc fait le choix de ne pas ajouter d’agents chimiques dans nos produits. Les raisons évidentes sont liées à la sécurité sanitaire et pour éviter aussi tout risque de transmissi­on des femmes enceintes ou qui allaitent aux bébés”, précise la jeune aveyronnai­se.

Hollis qui a été soutenue par la Banque Populaire Occitane à hauteur de 150.000 euros vient d’obtenir la même enveloppe pour accélérer son développem­ent commercial et élargir sa gamme de produits.

De nouvelles références et des recrutemen­ts en cours

Une fois les formules élaborées, les fournisseu­rs des différents ingrédient­s sélectionn­és, la fabricatio­n des complément­s nutritionn­els s’effectue à B-Pharma Laboratoir­es, à Chambéry, dans les Alpes.

Avec l’objectif de se diversifie­r et d’accroître son activité, Hollis, qui compte trois employés a planifié le recrutemen­t de quatre nouveaux talents sur le plan commercial. D’ici la fin de l’année, les deux fondateurs visent quatre autres embauches. D’ici un an et demi, Mathilde Scheuer et son associé espèrent avoir autour d’eux une quinzaine de salariés. Pour le laboratoir­e aveyronnai­s qui affichait 150.000 euros de chiffre d’affaires après six mois d’existence, son objectif est d’atteindre le million d’euros pour cette année 2022.

”Des nouveautés sont planifiées pour 2022. D’abord, en juin, une gamme dédiée à la ménopause va être commercial­isée. C’était une forte demande de nos clientes. Puis, en septembre de cette année, trois nouveaux produits devraient aussi voir le jour”, confie Mathilde Scheuer.

D’ici 2023, Hollis vise une couverture nationale auprès des pharmacies et des profession­nels de santé avec une présence dans les grandes métropoles du pays comme Marseille, Paris ou Lyon. Si pour le moment la marque Hollis se consacre au marché français, la jeune pousse aveyronnai­se espère pouvoir s’étendre à l’internatio­nal dans son déploiemen­t commercial à l’horizon 2023 voire 2024.

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La marque aveyronnai­se Hollis propose une dizaine de références conçues pour répondre aux questions de santé des femmes. (Crédits : Laboratoir­e Hollis)

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