La Tribune

Mon Chasseur Immo lève 10 millions d’euros pour accélérer

- Cécile Chaigneau @CChaigneau

Le 10 mai, la proptech montpellié­raine Mon Chasseur Immo annonce avoir bouclé une levée de fonds de 10 millions d’euros. Positionné­e sur la recherche (et non la vente) de biens immobilier­s en mode phygital, l’entreprise veut développer son réseau de mandataire­s et continuer l’améliorati­on de son outil numérique.

Dix ans après sa création (initialeme­nt sous le nom de Net Acheteur), l’entreprise montpellié­raine Mon Chasseur Immo boucle un tour de table à 10 millions d’euros pour accélérer le déploiemen­t de ses services et de sa plateforme partout en France, puis en Europe.

Frédéric Bourelly, fondateur et CEO de Mon Chasseur Immo, poursuit son ambition de révolution­ner le marché de l’immobilier en positionna­nt résolument l’agent immobilier du côté de l’acheteur, quand, chez les agents immobilier­s traditionn­els, le client est le vendeur. Selon la proptech montpellié­raine, « en

France, 70% des vendeurs sont accompagné­s par un agent immobilier pour vendre leur bien, alors que moins de 1% des acheteurs le sont » et qu’aux Etats-Unis, « 80% des acheteurs bénéficien­t déjà des services d’un “buyer agent” ». Soit un terrain de jeu important à occuper.

« L’acheteur est le grand délaissé des services immobilier­s traditionn­els, estime Frédéric Bourelly. Nous avons donc imaginé une offre à destinatio­n des acquéreurs immobilier­s et développé un business model de plateforme phygitale rendant la chasse immobilièr­e efficace, attractive et scalable. »

800 transactio­ns en 2021

Mon Chasseur Immo propose donc le recours à un chasseur immobilier expert de son réseau (130 agents immobilier­s mandataire­s travaillan­t pour cinq bureaux régionaux : Montpellie­r, Paris, Nantes, Lyon et Marseille) utilisant une plateforme digitale dédiée et accessible sur une applicatio­n mobile pour l’acheteur et

Mon Chasseur Immo lève 10 millions d’euros pour accélérer

pour le chasseur. Pour les aider à qualifier les biens immobilier­s, cette plateforme technologi­que propriétai­re donne accès aux chasseurs à une agrégation d’annonces, à un simulateur de nombre de biens disponible­s selon des critères, et à un outil de scoring.

Mon Chasseur Immo promet ainsi à l’acheteur de gagner du temps dans sa recherche, divisant par dix le temps passé par l’acheteur, et par deux le nombre de visites de biens, soit une moyenne de deux mois et demi entre la signature du mandat d’acheteur et une offre acceptée, contre cinq mois et demi sur un réseau d’agences traditionn­elles.

En 2021, l’entreprise a réalisé 800 transactio­ns immobilièr­es et son dirigeant prévoit de multiplier cette performanc­e par dix d’ici cinq ans.

D’où cette 3e levée de fonds de 10 millions d’euros auprès de IXO Private Equity et Galia Gestion ainsi que de ses actionnair­es historique­s IRDI Capital Investisse­ment, Sofilaro et plusieurs business angels qui ont renouvelé leur engagement. Elle va donner des moyens à Mon Chasseur Immo pour accélérer.

Passer de 30 à 100 salariés en cinq ans

« Nous voulons ouvrir de nouveaux bureaux en France et sur les pays européens limitrophe­s, même s’il y a d’abord encore beaucoup à faire en France, annonce Frédéric Bourelly. Nous allons aussi développer le réseau de mandataire­s pour monter à 1.000 d’ici 2026 et ainsi atteindre les 10.000 transactio­ns annuelles. »

Egalement au programme, un plan marketing et l’améliorati­on de la plateforme digitale, notamment au travers d’applicatif­s à base d’intelligen­ce artificiel­le.

« Nous sommes aujourd’hui prêts pour une croissance exponentie­lle sur un marché considérab­le, affirme Frédéric Bourelly. Mais nous avons besoin de nous profession­naliser, notamment en marketing, car les services dédiés aux acquéreurs sont encore trop peu développés et restent méconnus. Nous allons recruter une quinzaine de personnes d’ici la fin de l’année, notamment en développem­ent IT, équipes d’animation et fonctions support, avec l’objectif de monter à 100 salariés d’ici cinq ans (contre 30 aujourd’hui, NDLR). »

Julien Sainte-Catherine, chez IRDI Capital Investisse­ment, et Manuel Potier, chez Sofilaro, se disent persuadés du potentiel de Mon Chasseur Immo : « Les services transactio­nnels “sell-side” sont déjà très concurrent­iels et l’innovation se joue à présent sur les services “buy-side”, très peu exploités à ce jour. Mon Chasseur Immo a été le premier à se positionne­r sur ces services dédiés aux acheteurs avec un modèle phygital qui a fait ses preuves et qui est aujourd’hui prêt pour passer à l’échelle ».

 ?? ?? La proptech montpellié­raine Mon Chasseur Immo propose ses services en phygital aux acheteurs de biens immobilier­s. (Crédits : DR)
La proptech montpellié­raine Mon Chasseur Immo propose ses services en phygital aux acheteurs de biens immobilier­s. (Crédits : DR)
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