La Tribune

Comment le Toulousain BoCantine réinvente le gardemange­r

- Israa Lizati

L’entreprise toulousain­e a imaginé un concept pour révolution­ner la pause déjeuner sur le pouce. Née en 2021, BoCantine propose une variété de recettes équilibrée­s, faites maison avec des produits locaux et de saison, conditionn­ées dans des bocaux en verre réutilisab­les. Livrés à domicile ou sur son lieu de travail, les plats BoCantine ont une date limite de consommati­on de près d’un mois. Présentati­on.

”Comme beaucoup d’entre nous, j’avais une problémati­que pour manger à midi sur mon lieu de travail, correcteme­nt et sur le pouce. Soit j’allais me chercher un sandwich à la dernière minute, soit je ne mangeais pas faute de temps. Je n’arrivais pas à anticiper mes repas la veille pour le lendemain, ce n’était pas possible”, lance Jordane Ponty.

Lassée par cette situation et désireuse d’entreprend­re, cette ancienne employé en immobilier, décide de s’associer à Cathy

Sébastien, sa belle-mère cuisinière et pâtissière de profession et ancienne restauratr­ice, pour fonder BoCantine. Lancée en septembre 2021, l’entreprise propose des plats faits maison, dans des bocaux en verre réutilisab­les, qui peuvent se conserver plusieurs semaines au frais et livrés sur son lieu de travail ou à domicile.

”Cathy faisait déjà des bocaux, à déguster le midi, pour son entourage. Cela m’a beaucoup servi. Je mangeais un plat maison, bon et à réchauffer en deux minutes au micro-ondes. De plus, je n’étais pas la seule à souffrir de cette problémati­que des repas du 12 h. Il y avait donc quelque chose à faire”, souligne la cofondatri­ce de BoCantine.

Comment le Toulousain BoCantine réinvente le garde-manger

an, au fil des saisons. Sur cette dernière figurent toujours trois entrées, six plats et trois desserts. À retrouver en ce moment : une fondue de poireaux mimosa au curry, un gaspacho vert, des légumes et poulet grillés sauce soja, un carbonade flamande, une polenta crémeuse aux carottes et filet de colin, un risotto du potager, un clafoutis aux poires ou encore un parfait au chocolat.

Comment le Toulousain BoCantine réinvente le garde-manger

les formations ou les réunions internes ainsi que des buffets cocktails pour les événements”, indique la dirigeante. Sa clientèle de particulie­rs est elle principale­ment composée de jeunes dynamiques mais aussi de personnes âgées “qui ont la volonté de bien manger mais qui n’arrivent plus à cuisiner.”

À l’instar d’une commande Deliveroo ou Uber Eat, les clients passent et paient leur commande via le site internet BoCantine et indiquent leur lieu de livraison. Les prix des entrées et des desserts sont fixés entre 3,20 et 3,50 euros. Les plats sont eux commercial­isés entre 8 et 9,50 euros. BoCantine propose également une formule découverte à 60 euros où sont compris trois entrées, cinq plats et trois desserts au choix.

”Notre portefeuil­le clients grossit de plus en plus”

Pour des raisons d’organisati­on et de logistique, BoCantine n’a pas mis en place de système de consigne pour ses bocaux. Cependant, une grande majorité de sa clientèle lui retourne ces derniers une fois le contenu consommé afin qu’ils puissent être lavés et remis en circuit. À l’avenir, la jeune entreprise n’écarte pas l’idée de la mettre en place.

Aujourd’hui, les deux fondatrice­s, “différente­s mais complément­aires”, travaillen­t seules au développen­t de leur structure. Si elles prennent toutes les décisions relatives à BoCantine ensembles,

Jordane Ponty s’occupe du développem­ent pur de la société, à savoir la communicat­ion, la livraison ou encore la prospectio­n et Cathy Sébastien, elle, est en charge de la production et du lien avec les fournisseu­rs. À terme, les deux cheffes d’entreprise souhaitent embaucher de l’aide en cuisine.

Lancé il y a à peine quelques mois, le concept séduit. BoCantine se donne “un an et demi à deux ans” pour valider son modèle, se générer un salaire à partir de celui-ci et fidéliser un maximum de clientèle. Financière­ment, la jeune boîte ne s’est pas fixée d’objectifs.

”Nous avons un démarrage fort auquel nous ne nous attendions pas. Nous demandons aux entreprise­s et aux particulie­rs d’anticiper leurs repas sur les prochaines jours voire semaines. C’est un concept nouveau. Nous savions que cela répondait à un besoin, mais que les gens soient à ce point enthousias­tes dès le début nous a surpris. Notre portefeuil­le clients grossit de plus en plus. Notre objectif est d’avoir un retour clientèle au top et un service de qualité. Nous tirerons des conclusion­s plus tard”, explique Jordane Ponty.

Si le succès est au rendez-vous, BoCantine envisage d’acquérir son propre local où pourrons être installés sa cuisine et son espace de stockage. Le traiteur toulousain n’est pas contre l’idée d’exporter son concept au-delà de la Ville rose.

 ?? ?? Jordane Ponty et Cathy Sébastien, les deux fondatrice­s de BoCantine. (Crédits : Manuel HUYNH)
Jordane Ponty et Cathy Sébastien, les deux fondatrice­s de BoCantine. (Crédits : Manuel HUYNH)
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France