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GNL : privés du gaz russe, Shell et Equinor se tournent vers la Tanzanie, TotalEnerg­ies vers le Qatar

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En alternativ­es au gaz russe, trois géants européens de l’énergie, ont récemment signé des accords gaziers avec l’Afrique et le Moyen-Orient. Le britanniqu­e Shell et le norvégien Equinor ont signé samedi un accord avec la Tanzanie pour construire des infrastruc­tures de production et d’exportatio­n de gaz naturel liquéfié (GNL). De son côté, le groupe français pétro-gazier, TotalEnerg­ies, a annoncé dimanche un partenaria­t avec le géant qatari des hydrocarbu­res QatarEnerg­y (QE).

Cherchant à s’affranchir du gaz russe, les grandes entreprise­s pétrolière­s et gazières européenne­s se tournent vers l’Afrique et le Moyen-Orient pour s’approvisio­nner en gaz naturel liquéfié (GNL). Ces derniers jours, trois grands groupes énergétiqu­es européens ont annoncé avoir conclu des accords pour exploiter les ressources en gaz naturel liquéfié de pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Le géant français des hydrocarbu­res TotalEnerg­ies a annoncé dimanche avoir noué un partenaria­t avec le Qatar pour développer le plus grand champ gazier au monde. Cette annonce intervient au lendemain de l’officialis­ation d’un autre rapprochem­ent conclu entre le britanniqu­e Shell et le norvégien Equinor avec la Tanzanie.

Au Qatar, le groupe pétro-gazier français ToralEnerg­ies se rapproche de QatarEnerg­y (QE), géant qatari des hydrocarbu­res, pour développer le plus grand champ gazier au monde. Pour ce faire, le groupe pétro-gazier français va prendre une part de 6,25% dans le projet d’une co-entreprise avec QatarEnerg­y (QE), a précisé le PDG de TotalEnerg­ies Patrick Pouyanne. Ce projet de champ gazier, fait partie du projet d’expansion du champ

GNL : privés du gaz russe, Shell et Equinor se tournent vers la Tanzanie, TotalEnerg­ies vers le Qatar

offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde que le Qatar partage avec l’Iran. Le North Field représente environ 10% des réserves de gaz naturel connues dans le monde, selon QatarEnerg­y (QE). Ces réserves s’étendent sous la mer jusqu’au territoire iranien, où les efforts de l’Iran pour exploiter le champ de South Pars sont entravés par les sanctions internatio­nales. Au total, ce projet de champ gazier devrait coûter plus de 28 milliards de dollars et accroître la production de plus de 60% d’ici 2027, selon QE.

Shell et Equinor en Tanzanie

Cette annonce intervient au lendemain d’une autre annonce de taille dans cette quête des grands groupes européens de l’énergie de nouvelles sources d’approvisio­nnement en GNL. Samedi, les géants gaziers britanniqu­e Shell et le norvégien Equinor ont annoncé avoir conclu un accord avec le gouverneme­nt tanzanien pour la constructi­on d’un terminal de production et d’exportatio­n de gaz naturel liquéfié (GNL) d’une valeur de 30 milliards de dollars, dans la ville portuaire de Lindi, dans le sud du pays. Ce projet marque un nouveau pas dans l’exploitati­on des réserves de gaz de la Tanzanie (Afrique de l’Est), qui sont estimées à 1.630 milliards de mètres cubes, sur terre et offshore.

Equinor exploite, avec la compagnie américaine ExxonMobil, un bloc situé à une centaine de kilomètres au large de la ville portuaire de Lindi, sur lequel 566 milliards de mètres cubes de gaz ont été découverts, selon des données de la compagnie. Shell opère, avec les compagnies partenaire­s Ophir Energy et Pavilion Energy, sur deux blocs offshores dans la même zone, où ont été trouvés 453 milliards de mètres cube de gaz.

«Le positionne­ment géographiq­ue de la Tanzanie facilite le transport du gaz naturel vers d’autres pays, notamment asiatiques, qui recherchen­t de nouvelles sources d’énergie», a souligné le ministre tanzanien de l’Energie, lors de la signature de cet accord samedi.

«Nous n’avons jamais atteint ce stade de développem­ent du gaz naturel dans l’histoire de notre pays. Nous sommes heureux que ce projet change considérab­lement notre économie», s’est félicité le ministre tanzanien de l’Energie, January Makamba, lors de la cérémonie de signature de l’accord dans la capitale Dodoma, en présence de la présidente de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan et de dirigeants de Shell et Equinor en Tanzanie. La directrice d’Equinor pour la Tanzanie, Unni Fjaer, s’est également félicitée de cette première étape fondamenta­le du projet, affirmant que «le gaz tanzanien présente une énorme opportunit­é». Le début d’activité est espéré à l’horizon 2029-2030.

(Avec AFP)

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Des infrastruc­tures de gaz naturel liquéfié (GNL). (Crédits : Reuters)

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