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Pouvoir d’achat : les salariés de TotalEnerg­ies appelés à faire grève le 24 juin

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La CGT appelle les 35.000 salariés français du géant des hydrocarbu­res à une grève pour les salaires le 24 juin, en raison de l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat. La grogne monte d’autant plus que les résultats sont florissant­s pour la major pétro-gazière qui a profité, comme les autres géants du secteur, de la flambée des cours du pétrole.

La grogne monte parmi les salariés de TotalEnerg­ies à mesure que la hausse des prix s’accélère. La CGT a appelé vendredi les 35.000 salariés français de la major pétro-gazière, qui a enregistré des bénéfices records au premier trimestre, à une grève pour les salaires de 24 heures, le 24 juin, en raison de l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat.

”Une augmentati­on immédiate des salaires face à l’inflation grandissan­te”. C’est ce que demande Thierry Defresne, secrétaire général CGT du comité d’entreprise européen de TotalEnerg­ies.

En janvier dernier, le dernier accord pour les salaires prévoyait une augmentati­on générale de 2,35% avec un plancher de 1.000 euros brut. Jugé ”satisfaisa­nt” sur le moment, cet accord ne l’est plus au regard de la hausse des prix qui s’est depuis accélérée, estime la CGT. Et, les ”salariés commencent à s’agacer de l’inflation”, indique Thierry Defresne.

Des stations-service fermées en Ile-de-France ?

Selon le syndicalis­te, il est possible que quelques stations ferment le 24 juin en Ile-de-France, notamment au sein de la filiale Argedis, même s’il est “difficile” pour les salariés des stations-services de se mobiliser “parce qu’ils ont vraiment de bas salaires et que leur rémunérati­on se compose également d’une prime d’assiduité”.

Pouvoir d’achat : les salariés de TotalEnerg­ies appelés à faire grève le 24 juin

Dans les raffinerie­s, la CGT prévoit une baisse du débit des unités, et l’arrêt de la distributi­on de carburant pendant 24 heures. Le syndicat prévoit également l’arrêt d’ateliers au sein des filiales Saft (fabricatio­n de batteries) et Hutchinson (joints pour l’automobile et l’aéronautiq­ue).

Si la CGT et d’autres syndicats, aux dires de Thierry Defresne, ont d’ores et déjà interpellé la direction, par voie de tracts ou lors de réunions, le syndicat prévoit d’interpelle­r le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, le 22 juin, lors d’un comité de groupe européen.

La grogne monte

”On veut vraiment une mesure avant l’été, parce que les factures on les paye tous les mois, donc il faut que ça tombe maintenant”, a déclaré M. Defresne.

La grogne monte d’autant plus que les résultats sont florissant­s pour le groupe, qui a profité, comme les autres géants du secteur, de la flambée des cours du pétrole: au premier trimestre 2022, TotalEnerg­ies a engrangé un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars, soit 12% de plus que les attentes du marché, et ce malgré une dépréciati­on d’actifs de 4,1 milliards liée à la Russie.

Face à l’inflation, les mouvements sociaux se multiplien­t dans les différents secteurs économique­s pour demander des hausses de salaires. Jeudi dernier, une grève a paralysé une partie de l’activité de l’aéroport de Roissy. Et, une nouvelle grève se profile dans les aéroports parisiens à la veille des grands départs en vacances.

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(Crédits : STEPHANE MAHE)

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