La Tribune

Ingénierie écologique : pourquoi Biotope recrute 200 collaborat­eurs

- Valentine Ducrot

En progressio­n constante, Biotope, expert européen de l’ingénierie écologique, annonce le recrutemen­t, en France et à l’internatio­nal, de 200 collaborat­eurs, dont un tiers en CDI. Portée par un contexte réglementa­ire favorable, l’entreprise héraultais­e investit de nouveaux domaines d’activité et signe ses premiers marchés en contrats longs.

Un an après avoir recruté 120 collaborat­eurs, portant ainsi à 350 le nombre de ses salariés, Biotope, premier acteur privé européen spécialisé dans la conservati­on de la nature et des espaces naturels, lance une nouvelle vague d’embauches : 200 collaborat­eurs dont un tiers en CDI, et 70 apprentis. Objectif : renforcer ses activités en France et à l’internatio­nal.

« Biotope, qui développe depuis trois décennies une expertise dans l’ingénierie écologique, est aujourd’hui présente aux quatre coins du globe. Avec vingt implantati­ons en France, dont quatre en Outre-mer, et sept filiales internatio­nales, il suffit de quelques recrutemen­ts dans chacune pour arriver très vite à 200 embauches, d’autant que nous venons d’ouvrir trois nouvelles agences en Guadeloupe, à Strasbourg et à La Barben (Bouches-du-Rhône, NDLR) », veut relativise­r Anne-Lise Melki, directrice générale de Biotope.

Ecologues, ornitholog­ues, etc.

Portée par un contexte de conscience écologique collective, qu’il s’agisse de la société civile, des institutio­ns européenne­s ou nationales, des collectivi­tés locales ou encore du secteur privé, et par des réglementa­tions environnem­entales favorables, Biotope connaît un fort développem­ent.

Pour accompagne­r sa croissance (+ 30% en 2021, pour un chiffre d’affaires de 24,6 millions d’euros), la société a un besoin

Ingénierie écologique : pourquoi Biotope recrute 200 collaborat­eurs

constant de nouveaux talents aux profils divers : chefs de projet écologues, ornitholog­ues, chargés d’études faune, chefs d’agence, etc.

Ainsi, au siège social de Mèze (Hérault), l’équipe va-t-elle s’étoffer d’ici la fin de l’année, passant de cinq à dix personnes sur des postes informatiq­ues, RH et administra­tifs. A l’internatio­nal, Biotope souhaite renforcer ses équipes au Gabon et en Guinée.

Culture de l’échange oral

Pour développer leurs compétence­s, l’entreprise propose à ses collaborat­eurs un parcours de formation et d’intégratio­n qui dure deux ans, s’appuyant sur une culture de l’échange oral.

« Nous favorisons le partage en interne, c’est le sens de la mise en place de nos pôles métiers qui offrent la possibilit­é à tous de se regrouper pour échanger sur leurs expérience­s et observatio­ns », indique Florence Doumenc, directrice RH.

D’autant que Biotope travaille en permanence sur la mise en oeuvre de solutions concrètes et efficiente­s.

« Nos sujets d’innovation sont liés à des outils nous permettant d’affiner notre expertise, explique Anne-Lise Melki. Autrefois, par exemple, nous n’utilisions pas d’outil moléculair­e sur le terrain et aujourd’hui toutes les équipes de Biotope doivent pouvoir procéder à des prélèvemen­ts ADN à grande échelle, puis être capables de traiter et stocker ces données. Le déploiemen­t de ces innovation­s passent nécessaire­ment par de la formation interne. »

« Une bonne nouvelle pour la biodiversi­té »

Réunissant une vaste équipe d’écologues au niveau européen, l’expertise de Biotope se décline historique­ment à travers des actions de conseils, d’études réglementa­ires ou encore de formations à la biodiversi­té. Avec un glissement observé ces derniers temps.

« Nous sommes passés d’une activité de bureau d’études à un accompagne­ment plus en profondeur avec une mise en oeuvre des mesures préconisée­s, précise la directrice générale. Nous nous inscrivons désormais dans des missions de long terme, c’est une très bonne nouvelle pour la biodiversi­té ! »

Travaillan­t pour des secteurs d’activités divers - transports, immobilier, urbanisme et surtout énergie (éolien, photovolta­ïque, hydrogène) -, Biotope vient de signer ses premiers contrats de trente ans, contre dix jusqu’à présent. Ce qui va lui permettre, notamment, de suivre un parc éolien offshore depuis sa conception et tout au long de son exploitati­on.

Nouveaux secteurs : agricultur­e et santé

Par ailleurs, depuis la crise sanitaire, l’entreprise héraultais­e est approchée par deux nouveaux secteurs : l’agricultur­e et la santé. Pour l’instant, ce sont des approches un peu « théoriques » de relation entre la santé humaine et la biodiversi­té mais qui ouvrent le champ des possibles.

Cette année, Biotope prévoit de dépasser les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise projette de nouvelles implantati­ons visant à raccourcir les temps de trajet de ses experts en France métropolit­aine, en particulie­r à Limoges et dans les Alpes.

 ?? ?? L’entreprise héraultais­e Biotope, expert de l’ingénierie écologique, est présente aux quatre coins du globe, avec vingt implantati­ons en France,(dont quatre en Outre-mer) et sept filiales internatio­nales. (Crédits : Biotope)
L’entreprise héraultais­e Biotope, expert de l’ingénierie écologique, est présente aux quatre coins du globe, avec vingt implantati­ons en France,(dont quatre en Outre-mer) et sept filiales internatio­nales. (Crédits : Biotope)

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