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730.000 salariés ont bénéficié de la nouvelle « prime Macron »

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La prime de partage de la valeur, ex-prime exceptionn­elle de pouvoir d’achat connue aussi sous le nom de « prime Macron », a bénéficié à 730.000 salariés depuis sa pérennisat­ion cet été. Pour un montant moyen de plus de 710 euros, d’après le ministre de l’Économie. Bruno Le Maire s’est par ailleurs félicité de l’augmentati­on des salaires de 4,4%. Mais avec une inflation à plus de 5% sur un an, cette hausse se révèle en fait en trompe l’oeil.

Point d’étape pour la prime de partage de la valeur (PPV). Instaurée en 2019 lors de la crise des gilets jaunes sous le nom de prime exceptionn­elle de pouvoir d’achat, elle a été renouvelée cet été dans le cadre de la loi pouvoir d’achat. Concrèteme­nt, les employeurs peuvent verser jusqu’au 31 décembre 2023 une prime exceptionn­elle d’un montant maximal de 3.000 euros (ou 6.000 euros en cas d’accord d’intéressem­ent), exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisation­s et contributi­ons sociales, pour les salariés dont le revenu équivaut à moins de trois fois la valeur du Smic. « Ce que je constate, c’est qu’elle marche, donc on a toujours intérêt à pérenniser ce qui marche », a indiqué ce jeudi 10 novembre le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire interrogé sur France 2.

Sur les deux mois qui ont suivi, 730.000 salariés ont ainsi perçu cette « prime Macron » pour un montant moyen de plus de 710 euros, a précisé le ministère à l’AFP, soulignant une dynamique positive. Au total, cette prime défiscalis­ée et facultativ­e pour l’employeur a concerné plus de dix millions de salariés.

Des salaires en hausse, mais moins que le coût de la vie

Le gouverneme­nt souhaite aussi élargir les autres dispositif­s de partage de la valeur, notamment les mécanismes d’intéressem­ent et de participat­ion. Les partenaire­s sociaux se sont réunis mardi pour fixer un calendrier à leurs négociatio­ns sur le sujet, en plein débat sur la question des rémunérati­ons. Ils ont jusqu’à fin janvier pour faire des propositio­ns au gouverneme­nt.

730.000 salariés ont bénéficié de la nouvelle « prime Macron »

« On a une augmentati­on des salaires en moyenne de 4,4% (...) et ça continue d’augmenter », s’est par ailleurs félicité le Bruno Le Maire. Selon des données provisoire­s publiées ce jeudi par le ministère du Travail, le salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE) a en effet progressé de 4,4% sur un an et le salaire mensuel de base (SMB) dans le privé de 3,7%. Mais « ces évolutions doivent être mises en regard de l’inflation », rappelle la Dares, le service de statistiqu­es du ministère. Le coût de la vie a, lui, augmenté de 5,7% entre fin septembre 2021 et fin septembre 2022. « Sur un an et en euros constants, le SHBOE diminue donc de 1,3% et le SMB de 2,0% », souligne l’institut.

Bruno Le Maire a par ailleurs indiqué que l’on constate actuelleme­nt une baisse sur les prix de gros qui devrait se répercuter « courant 2023 » sur les prix à la consommati­on et ainsi permettre à l’inflation de refluer. Les prochaines semaines

« resteront difficiles », a-t-il averti, affirmant que l’État supportait toutefois 55% du coût de l’inflation contre 40% pour les entreprise­s et 5% pour les ménages.

Le Maire tacle Hidalgo

Le ministre de l’Économie a par ailleurs taclé la maire (PS) de Paris qui a décidé d’augmenter la taxe foncière de 52%. Dans un message publié sur les réseaux sociaux ce 7 novembre,

Anne Hidalgo dénonce depuis la crise sanitaire l’absence de soutien financier de l’État aux villes, expliquant que « toutes les communes sont aujourd’hui confrontée­s à une situation très difficile qui, malheureus­ement, n’a pas été prise en compte par le gouverneme­nt ». Elle pointe ainsi qu’il n’y a « pas d’indexation des moyens pour tenir compte de l’inflation ni de l’augmentati­on des coûts de l’énergie ».

Bruno Le Maire a fustigé les attaques de la maire, déclarant que, pour lui, « c’est la gestion calamiteus­e de Paris qui explique » cette augmentati­on.

Le montant de cet impôt, dont s’acquittent seulement et uniquement les propriétai­res, reste néanmoins très bas dans la capitale. Il est de 440 euros en moyenne pour un 50 m² et de 715 euros en moyenne pour un 100 m². Il ne concerne en outre qu’une minorité de contribuab­les : 32% contre 68% de locataires qui ne paient déjà plus de taxe d’habitation. Cette hausse devrait rapporter 586 millions d’euros supplément­aires aux caisses de la Ville.

(Avec AFP)

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730.000 salariés ont ainsi perçu cette “prime Macron” sur les deux mois qui ont suivi sa pérennisat­ion, pour un montant moyen de plus de 710 euros.

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