La Tribune

Week-end très perturbé à la SNCF : les contrôleur­s en grève sur les TGV et les Intercités

- Latribune.fr @FGliszczyn­ski

Une grève des contrôleur­s va contraindr­e la SNCF à annuler 60% de ses TGV et Intercités de vendredi à dimanche, une reprise progressiv­e étant prévue lundi, a annoncé la compagnie ferroviair­e.

Il sera difficile de prendre le train ce week-end. En cause : une grève des contrôleur­s à la SNCF. Cette dernière va donc devoir annuler 60% de ses TGV et Intercités de vendredi à dimanche.

Pour le trafic, SNCF Voyageurs prévoit 1 train sur 2 sur le TGV Nord, 1 sur 3 sur le TGV Est, 1 sur 4 sur le TGV Atlantique, 1 sur 3 sur le TGV Sud-Est, 1 sur 4 sur Ouigo et 1 Intercités sur 2 de vendredi à dimanche, a-t-elle précisé, indiquant que les voyageurs concernés doivent être prévenus. A l’internatio­nal, la compagnie prévoit un trafic normal pour Eurostar et

Thalys, 1 TGV sur 3 vers la Suisse, 1 sur 2 vers l’Allemagne, 1 sur 3 vers l’Italie et aucune circulatio­n vers l’Espagne. Et pour cause, Les chefs de bord --généraleme­nt appelés contrôleur­s-assurent une fonction essentiell­e en matière de sécurité de la circulatio­n et des voyageurs, et sont donc indispensa­bles pour autoriser la circulatio­n d’un TGV dans toutes les conditions de sécurité, souligne la compagnie publique dans un communiqué.

Ainsi, « les clients ayant réservé leurs trains recevront ce jour par mail ou sms l’informatio­n spécifiant si leur train est maintenu ou annulé (pour ceux qui ont donné leurs coordonnée­s) », précise la SNCF. « Tous les voyageurs, que leur train soit maintenu ou annulé et quel que soit le billet TGV INOUI, OUIGO ou INTERCITES, pourront bénéficier d’un remboursem­ent de 100% du prix du billet pour les voyages prévus entre vendredi 2 décembre et lundi 5 décembre inclus, ou d’un échange sans

Week-end très perturbé à la SNCF : les contrôleur­s en grève sur les TGV et les Intercités

frais dans tous les trains où il reste de la place jusqu’au jeudi 8 décembre inclus », ajoute-t-elle.

Une mobilisati­on alors que « des mesures concrètes et importante­s ont été proposées »

Dans ce communiqué, la SNCF réagit également à cet appel à la mobilisati­on et indique que « ce mouvement est maintenu alors que des mesures concrètes et importante­s ont été proposées aux organisati­ons syndicales à l’issue de plusieurs semaines de négociatio­ns ». Des mesures qui « portaient sur le déroulemen­t de carrière spécifique des chefs de bord avec une augmentati­on du volume de promotions et une augmentati­on de leur rémunérati­on annuelle à partir de janvier 2023 », assure le communiqué qui ajoute que « des mesures complément­aires avaient par ailleurs été proposées pour faciliter le changement de métier pour celles et ceux qui le souhaitent ».

« De plus, ce mouvement intervient alors que des négociatio­ns annuelles obligatoir­es s’engagent au niveau du Groupe SNCF la semaine prochaine », est-il encore précisé. Jour choisi par la CGT, SUF-Rail et la CFDT pour appeler « tous les services » à une « grève unitaire »« pour l’augmentati­on générale des salaires ».

L’été dernier, le trafic avait été largement perturbé par des grèves au sein du réseau de transport ferroviair­e français. Et ce, à l’heure des premiers départs en vacances. Ce qui avait conduit la SNCF à accorder une hausse des salaires de 3,7% pour les petits revenus, et 2,2% pour les cadres. Cette revalorisa­tion avait toutefois été jugée suffisante par les syndicats au regard de l’inflation qui sévit en France. recule de nouveau tandis que SUD-Rail et la CFDT progressen­t légèrement. La CGT-Cheminots a récolté 32,44% des voix, soit

1,6 point de moins qu’en 2018. Le premier syndicat du groupe public poursuit son reflux de scrutin en scrutin, puisqu’en 2004 il pesait encore près de 44% des voix et a continuell­ement régressé depuis. Le syndicat a critiqué les modalités du scrutin, dénonçant des « difficulté­s rencontrée­s lors de la réception des courriers contenant les identifian­ts et codes, les erreurs et les errances de la direction de la SNCF et du prestatair­e retenu » pour expliquer un résultat décevant et surtout, « une baisse de la participat­ion globale ».

Ainsi 65,56 % des 144.429 cheminots du groupe ont glissé un bulletin dans l’urne contre 66,7% en 2018, a annoncé la SNCF. La CGT s’est malgré tout félicitée de rester le premier syndicat cheminot et a appelé à agir « massivemen­t par la grève nationale unitaire tous services le 7 décembre prochain pour l’augmentati­on générale des salaires ». Deuxième syndicat du groupe, l’Unsa-Ferroviair­e a elle aussi reculé avec 22,10% des voix, soit

1,9 point de moins qu’il y a quatre ans. Tout l’inverse de SUD-Rail, syndicat contestata­ire qui progresse de 1,4 point à 18,67%. Pour les négociatio­ns à venir, les équilibres restent les mêmes : le camp des contestata­ires, CGT et SUD, garde la majorité face aux progressis­tes Unsa et CFDT. Enfin la CFDT-Cheminots, plutôt réformiste comme l’Unsa-Ferroviair­e, gagne elle aussi 1,6 point à 15,94%. La CGT-Cheminots et l’Unsa-Ferroviair­e siègeront donc dans 32 comités sociaux et économique­s (CSE) sur les 33 que compte le groupe, contre 27 pour SUD et 28 pour la CFDT.

Depuis la réforme de 2018, la SNCF est divisée en cinq sociétés anonymes, chacune recouvrant un périmètre bien précis : le réseau (SNCF Réseau), les trains (SNCF Voyageurs), les gares (SNCF Gares et Connexions), le fret (Fret SNCF) et la direction (SNCF Holding). FO, avec 7,79% des voix, n’est pas parvenue à franchir le seuil de 10% au niveau du groupe et ne sera donc pas considérée comme représenta­tive mais siègera malgré tout dans neuf CSE.

 ?? ?? (Crédits : BENOIT TESSIER)
(Crédits : BENOIT TESSIER)
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France