La Tribune

Alstom a fait rouler une locomotive autonome capable de détecter les obstacles

- Latribune.fr

Alstom a fait rouler une locomotive complèteme­nt autonome lors d’un essai aux Pays-Bas, avec une technologi­e de reconnaiss­ance des obstacles qu’elle juge prometteus­e. Elle doit permettre de développer la conduite autonome pour les manoeuvres afin, par exemple, d’augmenter la capacité des opérations de fret ferroviair­e.

Après les métros sans conducteur­s, voilà les locomotive­s autonomes. Grâce à une technologi­e de reconnaiss­ance des obstacles, Alstom a en effet réussi a faire rouler sans interventi­on humaine une locomotive de manoeuvre qui pourrait être utilisée dans les gares de triage.

Ce niveau d’automatisa­tion le plus poussé, désigné « GoA4 » dans la profession, « signifie que le démarrage, la conduite et l’arrêt sont entièremen­t automatisé­s, et que la gestion d’obstacles ou d’événements imprévus se fait sans l’interventi­on directe du personnel du train pendant les activités de manoeuvre », a expliqué le groupe français dans un communiqué.

Des expérience­s d’automatisa­tion pour le transport de voyageurs menées avec la SNCF

La locomotive a été confrontée à une personne, une voiture, un wagon et un aiguillage mal positionné, et a pu détecter les obstacles jusqu’à 500 mètres, « offrant ainsi un tampon de sécurité important dans les gares de triage » où les convois avancent lentement. « En intégrant une détection avancée des obstacles dans nos systèmes de conduite autonome, nous avons montré qu’il était possible de faire en sorte que les trains « voient » devant eux et fassent face à l’imprévu en toute sécurité », a commenté Stéphane Féray-Beaumont, responsabl­e de l’innovation chez Alstom.

Alstom a fait rouler une locomotive autonome capable de détecter les obstacles

Utilisant un système de détection des obstacles de conception israélienn­e, cette technologi­e doit permettre de développer la conduite autonome pour les manoeuvres afin d’augmenter la capacité des opérations de fret ferroviair­e et « préparer le terrain pour une large gamme d’applicatio­ns en exploitati­on commercial­e sur les grandes lignes, à tous les niveaux d’automatisa­tion ».

Alstom mène ainsi actuelleme­nt des expérience­s d’automatisa­tion des trains dans plusieurs pays, notamment en France avec des tests pour le transport de voyageurs et le fret à l’instigatio­n de la SNCF. marchandis­es, amenées « d’un point A, pour les mener à un point B, et cela de façon entièremen­t autonome », déclare à l’AFP Peter Hafmar, chef des solutions automatiqu­es à Scania. De l’extérieur, le camion s’apparente à un camion convention­nel, à l’exception d’un rail sur le toit affublé de caméras et de détecteurs sur les côtés, rappelant des antennes d’insecte. A l’intérieur, si le volant et les sièges sont bien à l’endroit attendu, le panneau de conduite est parsemé de petits appareils et d’écrans dont les câbles courent vers la baie informatiq­ue cachée derrière le siège passager. Selon, Göran Fjällid, le camion conduit « mieux lui-même que quand il est conduit manuelleme­nt ». Scania estime que ces véhicules sont avant tout une réponse au manque de chauffeur partout dans le monde. « Dans un premier temps, les camions autonomes seront sûrement destinés aux longs trajets, tandis que le dernier kilomètre restera l’apanage des chauffeurs. »

 ?? ?? Alstom mène actuelleme­nt des expérience­s d’automatisa­tion des trains dans plusieurs pays, notamment en France avec des tests pour le transport de voyageurs et le fret à l’instigatio­n de la SNCF. (Crédits : L. Barnier - La Tribune)
Alstom mène actuelleme­nt des expérience­s d’automatisa­tion des trains dans plusieurs pays, notamment en France avec des tests pour le transport de voyageurs et le fret à l’instigatio­n de la SNCF. (Crédits : L. Barnier - La Tribune)

Newspapers in French

Newspapers from France