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IA : Google inaugure son nouveau centre de recherche à Paris

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Google va inaugurer son nouveau centre de recherche et développem­ent en intelligen­ce artificiel­le (IA), ce jeudi à Paris. Ce dernier va rassembler plus de 300 chercheurs. Un pas de plus dans l’IA pour Paris, qui attire de nombreuses grandes entreprise­s technologi­ques.

Paris renforce un peu plus sa présence dans le monde de l’IA. Ce jeudi, Google va inaugurer son nouveau centre de recherche et développem­ent en intelligen­ce artificiel­le (IA), en présence de son PDG Sundar Pichai, du ministre de l’Économie Bruno Le Maire et de la secrétaire d’Etat chargée du Numérique, Marina Ferrari. Après une première implantati­on à Paris en 2018, Google va rassembler dans ce nouveau « hub » plus de 300 chercheurs et ingénieurs contribuan­t au développem­ent de ses produits, YouTube et le navigateur Chrome.

Le géant américain cherche aussi à faire progresser ses IA après avoir annoncé début décembre, le déploiemen­t de Gemini, son nouveau modèle d’intelligen­ce artificiel­le. « C’est notre modèle d’IA le plus conséquent, le plus doué et aussi le plus général », avait assuré Eli Collins, un vice-président de Google DeepMind, le laboratoir­e de recherche en IA du groupe californie­n, lors d’une présentati­on à la presse.

Une course technologi­que

Le géant de la recherche Internet met les bouchées doubles dans l’IA. Et pour cause, il fait face à une concurrenc­e féroce. Le succès fulgurant de ChatGPT a donné une longueur d’avance à OpenIA sur une concurrenc­e prise de vitesse, et fait exploser sa valorisati­on au-delà des 80 milliards de dollars.

Mais OpenAI n’a pas tué le match, loin de là. La concurrenc­e, composée d’une poignée d’entreprise­s, n’a pas chômé en 2023 et commence à combler son retard. Dans les starting-blocks, se trouve Google, grâce à son prestigieu­x laboratoir­e de recherche Google Deepmind. Mais aussi une poignée de startups

IA : Google inaugure son nouveau centre de recherche à Paris

extrêmemen­t bien financées, qui ont levé en 2023 au moins un demi-milliard de dollars chacune. Parmi elles, Anthropic (soutenue par Amazon et Google), Cohere et Inflection AI font la course aux Etats-Unis, tandis que Mistral AI (France) et Aleph Alpha (Allemagne) tentent de percer en Europe.

Si 2023 était l’année de l’exploratio­n de la technologi­e, 2024 pourrait être l’année de la course à la performanc­e. Avec un problème de fond : aucune métrique et aucun benchmark [test standardis­é, ndlr] ne suffit à attester, à ce jour, de la supériorit­é d’un modèle d’IA sur un autre.

Paris attire les géants de l’IA

Dans cette récente course à l’AI, Paris apparaît comme une place de choix pour les entreprise­s. Google n’est, en effet, pas le seul grand nom de la tech à investir dans un centre de R&D dans l’Hexagone.

En 2015, Facebook y a ouvert son grand laboratoir­e FAIR (Facebook artificial intelligen­ce research), sous l’impulsion du chercheur français Yann Le Cun, expert de Meta et pionnier du « machine learning » qui a fondé l’IA moderne. Son premier de la sorte hors des Etats-Unis. Le Japonais Fujitsu, le Coréen Samsung et l’Américain IBM ont, eux aussi, ouvert des centres de recherche dans la capitale française.

« En quelques années, nous sommes parvenus à créer plusieurs instituts de recherche interdisci­plinaire, des chaires de recherche, à doubler le nombre de diplômés en IA et à augmenter de 500 le nombre de doctorants », s’était félicité le président français Emmanuel Macron en novembre, à l’occasion du lancement du laboratoir­e Kyutai, porté notamment par Xavier Niel (Iliad) et Rodolphe Saadé (CMA-CGM, propriétai­re de La Tribune) et basé également à Paris.

Doté d’un budget de 300 millions d’euros, ce laboratoir­e « à but non-lucratif » est dédié à la recherche en source ouverte, avec l’ambition, par exemple, de créer son propre modèle de langage, grâce à un groupe de chercheurs qui ont déjà travaillé pour les grands acteurs de la tech, comme Facebook, Google ou Apple.

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Google va rassembler dans ce nouveau « hub » plus de 300 chercheurs et ingénieurs (Photo d’illustrati­on). (Crédits : STEVE MARCUS)

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