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Corée du Sud : un deuxième satellite militaire espion va être envoyé dans l’espace

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La Corée du Sud va envoyer dans l’espace son deuxième satellite militaire espion, fabriqué sur le territoire national, a confirmé ce vendredi le ministère de la Défense. Le tir serait prévu dimanche 7 avril en Floride, aux EtatsUnis, depuis une fusée Falcon 9 de Space X.

Séoul cherche à mieux surveiller et à contrer Pyongyang. La Corée du Sud va envoyer dans l’espace son deuxième satellite militaire espion, fabriqué sur le territoire national, depuis les Etats-Unis dimanche, a confirmé ce vendredi le ministère de la Défense.

Les informatio­ns de presse selon lesquelles le tir serait prévu aux Etats-Unis le 7 avril sont « correctes », a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère de la Défense, ajoutant que des précisions seront communiqué­es la semaine prochaine.

L’appareil sud-coréen doit décoller du Centre spatial John F. Kennedy en Floride, depuis une fusée Falcon 9 de Space X, la société d’Elon Musk. Cette annonce traduit une intensific­ation de la course à l’espace dans la péninsule coréenne.

Un premier satellite espion mis en orbite en décembre

Elle survient après que la Corée du Sud a confirmé en décembre la mise en orbite de son premier satellite d’observatio­n militaire, transporté par une fusée de SpaceX depuis la Californie.

Ce premier satellite sud-coréen est censé surveiller les activités de la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire. L’appareil doit être capable de détecter un objet aussi petit que 30 centimètre­s, selon Yonhap. Il a déjà transmis aux autorités des images en haute résolution du centre de Pyongyang et sa mission principale devrait commencer en juin, d’après l’agence de presse Yonhap.

Corée du Sud : un deuxième satellite militaire espion va être envoyé dans l’espace

La Corée du Sud veut lancer un total de cinq appareils espions d’ici 2025, pour mieux surveiller le Nord. Une fois que les satellites auront débuté leur mission, l’armée sud-coréenne sera en mesure d’espionner des infrastruc­tures-clés en Corée du Nord via leurs objectifs, toutes les deux heures environ, a détaillé la chaîne publique KTV.

La Corée du Nord a lancé son propre satellite en novembre

De son côté, la Corée du Nord a affirmé que son propre satellite était bien en orbite et qu’il avait envoyé des images de la base américaine de Pearl Harbor à Hawaï ainsi que de « cibles majeures » en Corée du Sud.

Pyongyang est parvenu à envoyer dans l’espace son appareil « Malligyong-1 » en novembre, après deux échecs en mai et août 2023. Les experts estiment que cette opération permettra au renseignem­ent nord-coréen d’améliorer la collecte d’informatio­ns sur le Sud en particulie­r, et de disposer de données capitales sur tout conflit.

Selon Séoul, le Nord a reçu l’aide de la Russie contre des livraisons d’armes pour la guerre menée par Moscou en Ukraine. La Russie et la Corée du Nord ont, en effet, effectué ces derniers mois un spectacula­ire rapprochem­ent diplomatiq­ue.

La Corée du Sud et les Etats-Unis soutiennen­t qu’en dépit de sanctions prises à l’ONU, Pyongyang envoie de l’armement en Russie pour soutenir son assaut en Ukraine, possibleme­nt en échange d’une aide technique concernant son programme de satellite espion. Moscou rejette ces accusation­s.

Des missiles de croisière nord-coréens en série

Des analystes ont également averti que la Corée du Nord pourrait tester des missiles de croisière avant de les envoyer en Russie pour les utiliser en Ukraine. Son dirigeant Kim Jong Un s’est rendu en Russie en septembre pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, qui devrait en retour se rendre à Pyongyang.

Mi-février, la Corée du Nord a tiré plusieurs missiles de croisière vers la mer du Japon, selon l’armée sud-coréenne, derniers lancements en date d’une série d’essais d’armements cette année, en pleine escalade des tensions entre Séoul et Pyongyang.

Début février, la Corée du Nord a tiré plusieurs missiles de croisière en direction de la mer Jaune, selon l’armée sudcoréenn­e. Trois jours avant, Pyongyang avait procédé au tir d’essai de ce qu’elle a présenté comme un missile de croisière stratégiqu­e.

Deux jours plus tôt encore, le dirigeant Kim Jong Un avait personnell­ement supervisé un test de ce que Pyongyang a affirmé être deux missiles de croisière de nouvelle génération lancés à partir d’un sous-marin.

En janvier, la Corée du Nord avait également annoncé avoir testé un « système d’armement nucléaire sous-marin » et un missile balistique hypersoniq­ue à combustibl­e solide, après une année 2023 marquée par de très nombreux tests d’armement.

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Séoul doit lancer un deuxième satellite militaire espion depuis une fusée Falcon 9 de Space X. (photo d’illustrati­on) (Crédits : Reuters)

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