La Fondation Groupama Méditerranée soutient ses premiers projets liés à l’eau
En décembre, la caisse régionale de l’assureur dans le Sud de la France a lancé deux structures philanthropiques pour soutenir des projets liés à l’eau. Elle vient de financer un hackathon étudiant et l’organisation d’une conférence scientifique sur la biodiversité marine.
Scène surprenante dans les salles de l’hôtel de ville de Montpellier. Mi-février, ce sont près de 400 étudiants du monde entier qui ont participé à un hackathon nommé Water4Future, compétition organisée par le centre Unesco de l’eau Icireward pour faire émerger des solutions innovantes. « Ils se questionnent sur leur rapport à l’eau », explique Géraldine Bullot-Beaufils. La déléguée générale de la toute récente fondation d’entreprise de l’assureur Groupama Méditerranée a assisté à l’événement, premier projet soutenu par l’entité philanthropique née en décembre dernier.
Le premier fruit d’un travail entamé en toute discrétion par Groupama Méditerranée. C’est en janvier 2022 que le directeur général de la caisse régionale de l’assureur a évoqué la préparation d’un « projet d’entreprise » baptisé Cap Méditerranée 2026. « Il s’agit d’une vraie volonté territoriale », souligne Géraldine Bullot-Beaufils. Une fondation qui s’ajoute donc à celles du groupe à l’échelle nationale pour lesquelles la caisse régionale - qui couvre la Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, une partie des départements d’Occitanie et la Drôme - participe. « On m’a proposé d’occuper cette fonction, mais je ne suis pas à l’origine du projet », raconte-t-elle en toute modestie. Après presque dix ans au sein de l’assureur, notamment sur les sujets de partenariats, elle voit dans ce poste une réponse idéale à ses envies « de donner du sens » à ses actions.
Entrée en phase opérationnelle
La nomination de Géraldine Bullot-Beaufils en décembre dernier acte le passage du projet dans une phase plus opéra
La Fondation Groupama Méditerranée soutient ses premiers projets liés à l’eau
tionnelle après presque deux années de préparation. « Sur cette période, un groupe de travail réunissant nos collaborateurs et élus a planché sur ce que devait être l’avenir de Groupama et également définir la thématique sur laquelle agir via Cap Méditerranée 2026 », détaille Géraldine Bullot-Beaufils. Le choix s’est finalement porté sur l’eau, un thème « avec des enjeux qui n’écartent aucun secteur d’activité, ni territoire » explique l’assureur au lancement de la fondation. Notamment l’agriculture, un secteur pour lequel Groupama revendique sa position de premier assureur.
Si Groupama est dotée d’une fondation d’entreprise, la démarche réunit une deuxième structure avec un fonds de dotation. Le moyen de toucher un public plus large. Car la fondation, dotée d’un budget de 500.000 euros pour cinq ans, vise les scientifiques, les experts ou les étudiants tandis que le fond de dotation permet de lever des fonds auprès de mécènes et d’entreprises « ainsi que le grand public à terme » pour soutenir des initiatives qui ont pour objectif d’améliorer les connaissances du grand public sur les enjeux de l’eau. Chacune des deux structures philanthropiques possède son propre conseil d’administration, Géraldine Bullot-Beaufils étant déléguée générale des deux entités, d’où sa présence au hackathon Water4Future à Montpellier.
La fondation va poursuivre son soutien, financier, a minima pour les deux prochaines années. Autre projet sélectionné, Sea Unicor, porté notamment par le laboratoire du CNRS UMR Marbec, vise à étudier les interconnexions au sein de la biodiversité marine. C’est la conférence de fin de cycle prévue en mai qui sera soutenue. « Nous voulons que les réflexions portent sur la vulgarisation de ces sujets », précise Géraldine Bullot-Beaufils. Pour l’avenir, la déléguée générale se montre prudente. « Nous réfléchissons à des actions de restauration de zones humides ou de revitalisation des cours d’eau », glisse-t-elle. A terme, la Fondation pourrait construire ses propres projets, « mais pour l’instant c’est encore un peu tôt ».