Un super-bercy pour affronter les marchés
Qui pour mettre en oeuvre le plan de redressement national des finances publiques et corollaire, le pacte productif et de croissance voulu par François Hollande ? Le casting économique du nouveau gouvernement est déjà bien cadré. À la tête d’un super-ministère de l’Économie et des Finances, Michel Sapin tient la corde. Il retrouverait Bercy vingt ans après avoir occupé le poste, dans le gouvernement Bérégovoy, déjà au lendemain d’une récession. Michel Sapin, fidèle d’entre les fidèles du nouveau président et auteur du programme économique du candidat. Il souhaite recréer un super-Bercy, dans la configuration qu’avait le Minefi sous l’ère Jospin, quand le poste était tenu par Dominique Strauss-Kahn. On se souvient que l’un des premiers actes de Nicolas Sarkozy avait été de casser ce super-ministère dont il avait lui-même éprouvé la puissance en 2004. La réunification de l’Économie/ Finances et du Budget, avec sous sa tutelle des secrétaires d’Etat, aurait l’avantage de redonner plus de cohérence à un pôle économique qui va être en première ligne, puisqu’il faudra mener de front la discipline budgétaire, la réforme fiscale et le dialogue avec l’Eurogroupe. Pour le Budget, Jérôme Cahuzac, actuel président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, semble le mieux placé, même si ce poste stratégique suscite des convoitises. C’est là que seront préparées les mesures