Mi-juillet, une « garden-party » sociale à l’élysée…
Les acteurs de ce théâtre d’ombre qu’est la négociation sociale auront leur heure de gloire, mi-juillet, avec la convocation par François Hollande de la « Conférence nationale pour la croissance et l’emploi ». Outre les leaders syndicaux et patronaux, de Bernard Thibault (CGT) à Laurence Parisot (Medef ), en passant par François Chérèque (CFDT), JeanClaude Mailly (FO) et Jean-François Roubaud (CGPME), la conférence sera marquée par la présence des nouveaux ministres. À commencer par celui des Affaires sociales, sans doute Marisol Touraine, et celui de la Production, Alain Rousset. Michel Sapin, probable futur ministre de l’Économie sera évidemment de la partie, ainsi que les « technos », comme l’indéboulonnable JeanDenis Combrexelle, le patron de la Direction générale du travail du ministère du Travail et de l’Emploi. Mais, surtout, la conférence va faire sortir de l’ombre Jacky Bontems, ancien numéro deux de la CFDT pendant dix-neuf ans, et qui est devenu le véritable conseiller social de François Hollande durant la campagne, organisant plusieurs rencontres avec des syndicalistes. Jacky Bontems, à ce titre, pourrait bien devenir le conseiller social officiel de l’Élysée. Dans le jeu social, il faudra aussi compter, pour la future réforme des retraites, sur le COR, présidé par Raphaël Hadas-Lebel. En effet, le conseil d’orientation des retraites a annoncé la publication fin 2012début 2013 de nouvelles prévisions financières sur les différents régimes de retraite à l’horizon 2020 et même 2050. Réactualisées en 2010, les dernières projections du COR datent de 2006. Les prochaines devraient montrer que, même avec la réforme Sarkozy, le financement des retraites n’est pas garanti, les hypothèses de chômage et de productivité étant moins bonnes que ce qui avait été envisagé à l’origine. « Il faudra en tirer les conséquences » , a prévenu le président du COR. Auparavant, François Hollande aura pris un décret rétablissant le droit de partir avec une retraite à 60 ans à taux plein pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans.&